Le pape François rencontrera les proches de victimes de la criminalité organisée, lors d’une veillée de prière promue par la Fondation anti-mafia « Libera », vendredi prochain, 21 mars 2014, à 17h30, en la paroisse de Saint-Grégoire VII, à Rome.
Cette rencontre est organisée dans le cadre de la XIXe « Journée de la mémoire et de l’engagement », en mémoire des victimes de groupes mafieux et de la criminalité organisée, qui a lieu cette année dans la ville italienne de Latina le 22 mars. Lors de l’événement, les noms des victimes sont lus publiquement.
Selon un communiqué de presse du Saint-Siège, quelque 700 personnes proches de victimes sont attendues de toute l’Italie pour la journée du 21 mars. Elles représenteront environ 15.000 victimes de criminalité organisée.
Des représentants de « Libera » et des 1.600 associations et institutions qui ont adhéré à la Fondation, seront également présents. La Fondation anti-mafia a été fondée par le prêtre catholique don Luigi Ciotti, en 1995.
Lors de l’angélus du 26 janvier dernier, le pape s’était élevé contre la mort d’un enfant de trois ans victime de criminalité organisée : « je voudrais adresser une pensée à Cocò Campolongo, qui, à trois ans, a été brûlé dans une voiture à Cassano allo Jonio. Cet acharnement sur un enfant si petit semble ne pas avoir de précédents dans l’histoire de la criminalité », avait-il déclaré.
Le pape avait invité à « prier pour les personnes qui ont commis ce crime, afin qu’ils se repentent et qu’ils se convertissent au Seigneur » (cf. Zenit du 26 janvier 2014). En mai dernier déjà, le pape avait invité à prier pour la conversion des personnes mafieuses : « Ils ne peuvent pas faire cela ! Ils ne peuvent pas faire de nos frères des esclaves ! » (cf. Zenit du 26 mai 2013).
Au cours de l’audience générale du 29 janvier, le pape François avait dénoncé « la plaie de l’usure », pratiquée par la criminalité organisée en Italie : « Quand une famille n’a pas de quoi manger parce qu’elle doit rembourser un emprunt à ses usuriers, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas humain ! » (cf. Zenit du 29 janvier 2014).
Dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier dernier, le pape a consacré tout un paragraphe à la « corruption » et au « crime organisé », qui « contrecarrent la fraternité » : « les organisations criminelles – des petits groupes jusqu’aux groupes organisés à l’échelle globale – minant en profondeur la légalité et la justice, frappent au cœur la dignité de la personne. Ces organisations offensent gravement Dieu, nuisent aux frères et lèsent la création » (cf. Zenit du 12 décembre 2013).