L'idéologie économique empêche d'accueillir la miséricorde

Prédication de la retraite de carême

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L’idéologie économique, qui devient une religion, empêche d’accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, affirme Mgr De Donatis.

L’homme est « comme une grenade », explique le prédicateur de la retraite de carême du pape François et de ses collaborateurs, à Ariccia, don Angelo De Donatis : à l’intérieur, beaucoup de petits grains charnus, que Dieu les a mis ensemble et qu’il a ensuite animés de son souffle de vie.

L’Osservatore Romano publie en effet des extraits de la prédication du mardi 11 mars : le prédicateur a évoqué la création de l’être humain comme une belle grenade, aux grains serrés, et où pénètre « l’amour miséricordieux de Dieu », « profondément ».

Mais il arrive qque les petits grains soient pris d’un « désir d’affirmation de soi », se comparant les uns aux autres, au point de provoquer l’explosion, la désintégration du fruit. Il a ainsi expliqué ce qui se passe lorsque le mal pénètre en l’homme.

Reprenant le récit de la libération d’un homme possédé : le prédicateur a souligné le dialogue, la question de Jésus pour connaître le nom du démon – « Légion » – qui demande à se réfugier dans un troupeau de cochons qui se noient dans le lac.

« La réaction des propriétaires » du troupeau fait comprendre, a expliqué le prédicateur « ce qui se passe aujourd’hui dans le monde » : ils ne remarquent pas le jeune homme qui a été libéré du démon, est revenu à la vie, parce qu’ils sont préoccupés par la perte économique causée par la mort de ces deux mille têtes de bétail.

« L’idéologie économique a empêché ces hommes de rencontrer Jésus », fait observer don Angelo : voilà « le visage de l’idéologie païenne économique », une « religion » !

Mgr De Donatis a souligné que Jésus chasse le démon et que l’homme se retrouve « libéré par le Christ » : Dieu l’a sauvé par son « amour miséricordieux », or, a-t-il ajouté, « pour venir à cet amour nous avons besoin de l’aide de l’Esprit Saint ».

Une grande partie de la méditation de lundi après-midi a été consacrée, explique encore L’Osservatore Romano, à « la relation entre les œuvres de l’homme et la grâce de Dieu », faisant observer que la tâche du baptisé n’est pas de montrer au monde ce que l’Eglise fait, ce que les prêtres, ce que les chrétiens font, mais au contraire « ce que Dieu fait à travers nous » : il ne s’agit pas de mettre au premier plan notre engagement, nos œuvres, ce qui aboutit à la banalité.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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