Le sourire du pape François et un grand titre barrent la Une du grand quotidien italien « Il Corriere della Sera » de ce mercredi 5 mars, Mercredi des Cendres, jour d’entrée en carême, et à quelques jours de l’anniversaire de l’élection du pape Bergoglio, le 13 mars 2013 : « Je vous raconte ma prière année comme Pape ». Mais le pape ne fait pas seulement la Une : les pages 2 et 3 lui sont également consacrées.
Hier, le DVD du Centre de télévision du Vatican, le livre des « Paoline » et le numéro spécial de Famiglia Cristiana, et aujourd’hui un nouvel hebdomadaire « Mon Pape ».
Aujourd’hui, le pape François a accordé une longue interview à Ferruccio de Bortoli : elle est publiée le même jour sur le quotidien argentin La Nacion. Il y aborde aussi bien ses rapports avec le pape émérite Benoît XVI, avec sa patrie, son gouvernement, les questions d’actualité – le consistoire sur la famille, le mariage, la vie, les valeurs, les pauvres, son voyage en Terre Sainte, la Chine, l’Europe -, et quelques confidences sur sa jeunesse. Et il répond à une question, très masculine, sur la place de la femme dans l’Eglise.
Les media italiens font feu de tout bois depuis l’anniversaire de la renonciation de Benoît XVI (le 11 février), de la vacance du siège apostolique (le 28 février), et en vue des anniversaires de l’élection (jeudi prochain 13 mars, le pape sera en retraite avec curie romaine à Arriccia) et de l’inauguration du pontificat (19 mars: ce sera, dans deux semaines, le jour de l’audience du mercredi).
Aujourd’hui, 5 mars, la maison d’éditions Mondadori lance un hebdomadaire entièrement consacré au pape François : « Mio Papa » (« Mon Pape ») au prix de lancement de … cinquante centimes pour 66 pages, et deux grands posters du pape (recto verso).
Schémas à l’appui : les meilleures places à l’audience du mercredi, les meilleures à l’angélus, le plan de la suite du pape à Sainte-Marthe… Ou la photo de la maison de la famille Bergoglio à Bricco Marmorito, près de Portacomaro, au Nord d’Asti et à l’Est de Turin, dans le Piémont. Le pape François s’y est rendu en 2005 à l’occasion du conclave et il a rapporté un sachet de cette terre d’Italie à Buenos Aires.
Et des questions pédagogiques toutes simples : pourquoi le pape Benoît a-t-il ôté sa calotte – en italien « papalina » ou plus générique, aussi pour les cardinaux ou les évêques « zucchetto » – devant le pape François ? C’est aussi le geste de respect des cardinaux devant le pape : ils peuvent ensuite le remettre, c’est ce qu’a fait le pape émérite.
« Comment échanger une « papalina » avec celle du pape? » La calotte du pape François a une taille 7 (environ 15 cm de diamètre). Elle est en soie, l’intérieur en cuir, et un bord en velours. Prix entre 25 et 60 euro environ. L’usage de l’échange entre le pape et un visiteur remonte au moins à Pie XII (+1958) et tous les papes l’ont fait après lui. C’est un geste de « dévotion », pour avoir un souvenir du pape. Autrefois, il fallait demander la permission au secrétaire du pape. Mais le pape François s’approche sans cessse de la foule et l’échange se fait directement. Mais le pape prend toujours le soin de vérifier la taille en mettant la nouvelle dans l’ancienne: au début il s’est parfois retrouvé avec un couvre-chef trop étroit.