Le martyrologe romain fait mémoire, le 24 février, du bienheureux Thomas Marie Fusco, héroïque prêtre italien (1831-1891).
Septième de huit enfants, Thomas Marie Fusco était fils du pharmacien Antonio Fusco et de la noble dame Stella Giordano. Mais ses parents allaient mourir lors de l’épidémie de choléra. C’est son oncle paternel, don Giuseppe, qui prit alors soin de sa formation.
En 1839, la canonisation de saint Alfonse de Liguori impressionna l’enfant au point qu’il décida d’entrer au séminaire de Nocera à seize ans, en 1847, année du décès de don Giuseppe. Son frère Raphaël lui avait montré la voie. Celui-ci sera prêtre en 1849, mais mourra en 1852, avant l’ordination de Thomas.
Marqué par la douleur, Thomas trouve sa force apostolique dans la contemplation du Crucifié et de la Vierge des Douleurs.
Bientôt, il entre chez les Missionnaires de Nocera, appelés du nom de la ville, « Nocerini », voués aux missions itinérantes. On lui confie le sanctuaire de Notre-Dame du Carmel, à Pagani.
Il organise alors chez lui une école de Théologie morale pour préparer les prêtres au ministère du confessionnal, puis, pour les missions populaires,
la Compagnie sacerdotale de l’Apostolat catholique, et ensuite, la congrégation des Filles de la Charité du très Précieux Sang, pour secourir les orphelines.
Fondateur, curé, confesseur de moniales, père spirituel d’un mouvement de laïcs: sa charité héroïque semblait ne plus avoir de limites. Les persécutions, la calomnie n’allaient qu’approfondir en lui cette vertu.
Mais une grave maladie du foie l’emporta le 24 février 1891, alors qu’il priait le cantique de Syméon, le « Nunc dimittis »: « Maintenant, Seigneur, tu peux me laisser m’en aller dans la paix » (Luc 2, 29).