Dans le message de l'Eglise sur le mariage et la famille, « la question cruciale que pose le pape François est de faire coïncider la réalité et la miséricorde », souligne le cardinalSchönborn.
A l’occasion de la visite ad limina apostolorum des évêques autrichiens en ce mois de janvier 2014, Radio Vatican publie un entretien avec le cardinal Christoph Schönborn, OP, président de la Conférence épiscopale d’Autriche.
« L’Eglise en Autriche est en plein processus de changement », explique le cardinal : « Elle est en train d’évoluer, passant d’une église populaire à une église vocationnelle. Dans l’ensemble, la structure de l’Eglise, mais surtout la vie de l’Eglise, au cours de ces dernières années, a changé radicalement, la paroisse est devenue une petite communauté ».
Evoquant le prochain synode des évêques sur la famille, il estime qu’en Autriche, « les désirs, les espérances et les attentes coïncident beaucoup plus qu’on ne le pense avec ce que disent la Bible et l’Eglise en matière de mariage et de famille ».
Pour beaucoup de personnes, ajoute-t-il, « une relation réussie, une famille réussie, une société où les différentes générations sont unies dans la famille », restent « le cadre de référence ».
Mais « la réalité, très souvent, ne correspond pas à cette vision », d’où le défi de « créer un pont entre ce que l’on désire et ce qu’est la réalité » : « la question cruciale que pose le pape François et qui est déjà présente dans l’Evangile, est de faire coïncider la réalité et la miséricorde ».
Il s’agit de vivre avec « la miséricorde de Dieu pour l’homme, pour ce que l’homme n’arrive pas toujours à faire comme il voudrait, par rapport à ce qui est espéré et attendu... ».
« Pour ce qui est de l’Autriche, quelque 30.000 réponses au questionnaire sur la famille sont déjà arrivées », des chiffres « énormes » qui sont « un bon signe », souligne le cardinal : « la question suscite un grand intérêt ».
Avec Océane Le Gall pour la traduction