Le pape François a déclaré, dans une promulgation de décrets de la Congrégation pour la cause des saints, l’« héroïcité des vertus » de 7 baptisés, ce 27 janvier 2014. Parmi eux, une Canadienne : mère Marcelle Mallet.
Le pape a en effet reçu le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, en audience privée, durant laquelle il a autorisé la promulgation des décrets concernant le martyre d’un prêtre espagnol et les « vertus héroïques » de 7 chrétiens (cf. Zenit du 27 janvier 2014).
Ils pourraient donc être béatifiés prochainement, si un miracle dû à leur intercession était reconnu ultérieurement.
La Canadienne reconnue « vénérable » est mère Marcelle Mallet (1805-1871), fondatrice des Soeurs de la Charité de Québec et de plusieurs maisons d’éducation au Canada.
Le « centre Marcelle Mallet » et l’un des établissements fondés par elle, l’Ecole Marcelle Mallet, donnent quelques éléments biographiques sur la Canadienne, née à Montréal.
Marcelle Mallet a connu une enfance marquée par « les deuils, des déménagements, la pauvreté, la dispersion de la famille ». Orpheline de père, elle est adoptée par des parents et choisit à seulement 19 ans d’entrer dans la congrégation des Soeurs Grises de Montréal.
Vingt-cinq ans plus tard, quand Mgr Pierre Flavien Turgeon, archevêque de Québec, veut établir dans la capitale une congrégation de Soeurs de la Charité, Mère Mallet est élue supérieure du groupe fondateur.
Lorsque les religieuses arrivent à Québec, en 1849, une épidémie ravage la ville. Elles se mettent sans tarder au service des malades, des pauvres, des orphelins.
Mère Mallet a fondé par ailleurs cinq maisons d’éducation en dehors de Québec, à Cacouna, Lévis, Deschambault, Plessisville et La Pocatière.
Mère Mallet avait une dévotion particulière pour le Coeur de Jésus : « Allons, en toutes nos peines, nous consoler dans le divin Coeur de Jésus, siège de toutes les vertus, si j’aime le Coeur de Jésus, rien ne me coûtera. Je le prie d’embraser mon coeur de son amour et de me donner la douceur, la patience, l’humilité, la résignation », écrivait-elle.
Soeur St-Alphonse, qui a eu Mère Mallet comme maîtresse des novices, la décrit ainsi : « Qu’on se représente un coeur auquel la nature n’a rien refusé de ce qui pouvait le rendre bon, sensible, doux, bienveillant, aimant, que l’on suppose ensuite que toutes les tendres affections de ce coeur ont été transformées par la charité, et l’on aura le coeur de Mère Mallet. Ce trésor de tendresse qu’elle portait en elle paraissait sur tout son extérieur et sur toutes les personnes placées sous sa dépendance ou dans son amitié. Mère par le coeur, elle l’était encore dans ses paroles ou dans son regard. »