La petite sainte qui laisse un parfum de joie intérieure

L’amie de sainte Agnès et du père Marie-Eugène

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Le martyrologe romain fera mémoire, demain, jeudi 23 janvier, de la jeune martyre romaine, sainte Emérentienne.

On a émis des doutes sur le lieu et l’époque du martyre d’Emérentienne, la date du 23 janvier n’apparaissant qu’au VIIIe s. Mais son culte est très ancien à Rome.

Elle était sœur de lait de sainte Agnès. Elle devait aussi être catéchumène au moment du martyre d’Agnès, et elle vint prier auprès de son tombeau, sur la via Nomentana, au nord est de Rome.

Elle y fut lapidée par les païens. Ses reliques ont été transférées avec celles d’Agnès, au IXe s., dans la basilique Sainte-Agnès-hors-les-murs.

Il faut descendre dans la crypte de la basilique pour aller se recueillir auprès du coffret renfermant ses reliques. Là, on peut lire, en différentes langues, la prière à sainte Emérentienne écrite par le carme français, le père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie. Il s’était rendu compte de recevoir des grâces spéciales le 23 janvier et c’est ainsi qu’il a découvert sainte Emérentienne.

Il disait d’elle : « Petite fille, elle ne fait pas de discours, elle exprime son message par des actes. »

Le site de Notre-Dame de Vie explique cette découverte d’une jeune amie au Ciel, qui passait dans sa vie laissant un « parfum de joie intérieure » :  « Durant un certain nombre d’années, le Père Marie-Eugène s’aperçut qu’à la date du 23 janvier, il recevait un cadeau inattendu : c’était une faveur, la réponse à une préoccupation du moment, un événement providentiel… Il percevait alors une présence du ciel. Ce n’était pas celle d’un grand personnage, il le sentait bien, mais plutôt celle d’une enfant qui, après avoir fait son petit cadeau, disparaît discrètement en riant, sur la pointe des pieds… 
« Son parfum de joie intérieure demeurait dans l’âme du Père. Il découvrit alors que l’Eglise fêtait, à cette date, une petite martyre des premiers siècles, à Rome, Sainte Emérentienne, esclave et amie de Sainte Agnès. Emérentienne avait servi Agnès humblement. Elle l’avait vue vivre, prier, mourir. Elle n’était rien, et avait tout reçu d’elle, surtout sa foi, et son amour pour Jésus. Dans sa fidélité héroïque, Emérentienne suivit Agnès jusqu’au bout. Elle fut lapidée alors qu’elle se rendait sur son tombeau, dans une catacombe le long de la Via Nomentana, dans la campagne romaine.

« Pour le Père Marie-Eugène, son message était lumineux, non seulement pour lui et les membres de l’Institut Notre-Dame de Vie, mais pour ceux qui, à la suite de Sainte Emérentienne, marchent par un chemin ordinaire, enfouis dans le monde et dans toutes les situations professionnelles et sociales : accepter de laisser la puissance de Dieu se déployer dans la faiblesse, attendre tout de lui seul, se livrer sans réserve à sa volonté, dans la situation et à la place qu’il choisit pour chacun , jusqu’au sacrifice complet. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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