« Le principe d’une diplomatie humaine est l’amour, c’est l’attention à la personne, l’amour pour chaque être humain », déclare Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, dans un entretien mené par le Centre de télévision vaticane (CTV).
L’archevêque, qui sera créé cardinal lors du consistoire du 22 février prochain, évoque son nouveau rôle, « un service très engageant, exigeant, et passionnant ».
Aujourd’hui, estime-t-il, « la priorité est à la transformation missionnaire de l’Eglise », afin qu’elle soit « une Eglise en sortie, une Eglise en état permanent de mission ».
La diplomatie doit être « humaine », poursuit-il : « son centre doit être la personne humaine », non pas de façon « abstraite », mais « chaque personne humaine », surtout « les pauvres, les marginaux, les faibles, les vulnérables ».
En résumé, pour Mgr Parolin, « le principe d’une diplomatie humaine est l’amour, c’est l’attention à la personne, l’amour pour chaque être humain ».
Orientée « vers la rencontre » et « la solidarité », la diplomatie doit « faire sortir de l’isolement » et « faire sortir de la culture de l’indifférence ».
Dans cette période où sévissent « tant de conflits », le Secrétaire d’Etat encourage à promouvoir « le dialogue et le respect les uns des autres » : « le grand défi est d’agir pour que ces diversités – qui peuvent être politiques, culturelles, religieuses – ne soient pas motifs d’opposition ni de lutte, mais d’enrichissement réciproque ».
L’archevêque fait observer que le pape François exprime « en quelque sorte la conscience morale de l’humanité » : même si ses appels « ne trouvent pas de réponse immédiate », en réalité « il existe un grand désir de bien, un grand effort pour construire vraiment la paix dans le monde ».