Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un bienheureux prêtre polonais martyr du nazisme à 35 ans, Casimir Grelewski (1907-1942).
Le P. Casimir Grelewski était prêtre du diocèse de Sandomierz, actuellement Radom, en Pologne. Il était également préfet dans des écoles de la ville.
Puis survint l’invasion de la Pologne par les troupes du IIIe Reich. Son zèle de pasteur le désignait à la vindicte de l’occupant nazi, qui déportait, depuis septembre 1939, les prêtres catholiques polonais, jugés dangereux.
Le P. Casimir fut ainsi arrêté le 24 janvier 1941, en même temps que son frère, prêtre également, le P. Stefan. Ils furent déportés au camp de concentration de Dachau où Hitler avait d’abord fait interner les prêtres catholiques allemands. Ils subissaient des mesures de rétorsions des nazis à chaque intervention de Pie XII contre la politique du Reich, notamment dans ses messages sur les ondes de Radio Vatican.
Un témoin rapporte que le P. Casimir fut un jour frappé violemment par un « kapo ». Le P. Casimir se releva, fit le signe de la croix sous les yeux de celui qui venait de le frapper, ajoutant avec calme: « Que Dieu te pardonne ». Ces paroles déchaînèrent l’agresseur qui se rua sur le P. Casimir et le roua de coups en hurlant: « Je t’expédie tout de suite chez ton Dieu, moi! »
Il fut pendu dans le camp le 9 janvier 1942. Avant de mourir il put crier à ses bourreaux: « Aimez le Seigneur! »
La machine de terreur et de mort était en marche: quelques jours plus tard, le 20 janvier 1942, Hitler décidait de l’organisation administrative, technique et économique de la « Solution finale » pour l’extermination des juifs de l’Europe occupée, à la conférence de Wannsee (Berlin).
Il a été béatifié en tant que martyr, par le pape Jean-Paul II, à Varsovie, le 13 juin 1999.