De Benoît XVI au pape François, au service de l'Eglise

Par Mgr Gänswein

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« Avant, toute mon attention était pour Benoît XVI, maintenant elle est bien sûr pour le pape François, mais au bout du compte le service rendu est pour le Seigneur et pour l’Eglise », confie Mgr Gänswein.

Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI et préfet de la maison pontificale, a accordé un entretien à « Il messaggero ».

Au quotidien, il fréquente à la fois le pape François et le pape émérite, « un beau défi », que l’archevêque essaie de faire « de son mieux » : « J’applique les paroles du pape François : ne jamais se replier sur soi et ne pas avoir peur; ainsi chaque jour je poursuis ma route sereinement. Avant, toute mon attention était pour Benoît XVI, maintenant elle est bien sûr pour le pape François, mais au bout du compte le service rendu est pour le Seigneur et pour l’Eglise. »

Pour Mgr Gänswein, pas de risque que Benoît XVI ne représente « un antipape » : « Qui connaît Benoît XVI sait que ce danger n’existe pas. Il n’intervient pas dans la gouvernance de l’Eglise, ce n’est pas son style. Il sait par ailleurs que chaque parole publique de sa part pourrait attirer l’attention… Donc il n’interviendra pas publiquement ».

L’archevêque se réjouit cependant qu’il y ait entre Benoît entre le pape François « un rapport d’estime sincère et une franche affection fraternelle » : « des relations humaines d’affection et d’estime se sont tout de suite instaurées avec le nouveau pape, même si les styles et les personnalités de Benoît XVI et François sont différents. Certains ont voulu interpréter ces différences de manière antithétique. Mais cela est faux.  »

Benoît XVI « va bien, il prie, il lit, il écoute de la musique, s’occupe de son courrier, qui est dense, et il a des visites ; nous faisons chaque jour une promenade ensemble dans le petit bois derrière le monastère en récitant le chapelet. La journée est bien programmée », précise Mgr Gänswein.

L’archevêque explique également le concept « d’Eglise pauvre » du pape François : « d’après moi: l’expression « Eglise pauvre » est non pas sociologique mais théologique, au centre il y a le Christ pauvre, et de là tout le reste suit. Cela touche bien entendu au style de vie de chaque chrétien, qui demande une attention particulière aux souffrants, aux malades et aux pauvres au sens strict du terme ».

« Si on regarde en arrière, on perçoit que le pape François est en train de réaliser à Rome ce qu’il avait fait à Buenos Aires. Il n’a changé ni sa ligne ni son style » : « par son exemple il offre à tous un précieux témoignage. L’exemple personnel est une méthode pastorale », conclut Mgr Gänswein.

Avec Océane Le Gall pour la traduction

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ZENIT Staff

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