Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire, entre autres, du saint prophète Zacharie (fin du VIe s. av. J.-C.) : qui annonce la fin de la guerre et la paix pour les nations, moyennant une purification.
« Exulte avec force, fille de Sion! Crie de joie, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi: il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. Il retranchera d’Ephraïm la charrerie et de Jérusalem les chevaux; l’arc de guerre sera retranché. Il annoncera la paix aux nations. Son empire ira de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre », annonce en effet Zacharie (9, 9-10), que les évangiles citent à l’occasion de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.
Ce prophète d’après le retour du petit reste d’Israël de l’Exil à Babylone a partagé le sort des rapatriés. Les visions et les oracles qui lui sont attribués encouragent le peuple à la reconstruction et à la fidélité au Seigneur. Il annonce la venue du Messie et avec lui l’établissement d’une paix définitive.
Mais la joie et la paix messianiques se profilent sur le fond dramatique et mystérieux d’une lamentation: « Ils regarderont vers moi; celui qu’ils ont transpercé; ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique » (12, 10). C’est l’annonce d’une purification définitive du peuple: « En ce jour-là il y aura une fontaine ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour laver péché et souillure » (13, 1), prélude à l’établissement du règne de Dieu. Alors, même les « marmites » (14, 20) seront consacrées au service du Dieu vivant!