« La famille est nécessaire pour la survie de l’humanité », a déclaré le pape François lors de son premier entretien accordé à une radio.
Depuis son élection le 13 mars dernier, le pape n’a pas accordé d’entretien. Dans l’avion qui l’emmenait à Rio pour les journées mondiales de la jeunesse (23-28 juillet 2013), son premier voyage international, il n’a pas non plus donné de conférence de presse.
Mais en visitant les bureaux de « Radio Cathédrale », la radio diocésaine de Rio de Janeiro, hier, 27 juillet, après le déjeuner avec les évêques brésiliens, le pape a accordé une brève interview.
Il a notamment plaidé pour « une culture plus humaniste, plus riche de valeurs et que personne n’en soit exclu », encourageant les auditeurs « travailler tous pour ce mot qui ne plait pas aujourd’hui : solidarité ».
Il s’agit, a-t-il expliqué, d’aller « contre la culture du rebut pour laquelle tout est éliminable. Une culture qui laisse toujours les gens dehors, qui laisse dehors les enfants, qui laisse dehors les jeunes, qui laisse dehors les personnes âgées, qui laisse dehors tous ceux qui ne servent pas, qui ne produisent pas, et cela n’est possible ».
Voici ses paroles traduites par Zenit :
« Bonjour, bonsoir à tous les auditeurs. Je vous remercie pour votre attention et je remercie ici les membres de la radio de me donner gentiment le micro. Je les remercie et je suis en train de regarder la radio et je vois que les moyens de communication, aujourd’hui, sont très importants. Je dirais qu’aujourd’hui une radio, une radio catholique, est la chaire la plus proche que nous ayons. C’est de là que nous pouvons annoncer, à travers la radio, les valeurs humaines, les valeurs religieuses et surtout annoncer Jésus-Christ, le Seigneur, faire au Seigneur la grâce de lui laisser de la place dans nos affaires. Je vous salue et je remercie ce diocèse pour tout l’effort qu’il fournit afin d’avoir une radio et de la maintenir, avec un réseau aussi grand. Je demande à tous les auditeurs de prier pour moi, de prier pour cette radio, de prier pour l’évêque, de prier pour l’archidiocèse, afin que nous soyons tous unis dans la prière et que nous travaillions pour une culture plus humaniste, plus riche de valeurs et que personne n’en soit exclu. Que nous travaillions tous pour ce mot qui ne plait pas aujourd’hui : solidarité. C’est un mot que l’on essaie toujours d’écarter, parce que c’est difficile et pourtant c’est un mot qui reflète les valeurs humaines et chrétiennes qui sont attendues de nous aujourd’hui pour aller contre la culture du rebut pour laquelle tout est éliminable. Une culture qui laisse toujours les gens dehors, qui laisse dehors les enfants, qui laisse dehors les jeunes, qui laisse dehors les personnes âgées, qui laisse dehors tous ceux qui ne servent pas, qui ne produisent pas, et cela n’est possible. La solidarité, au contraire, inclut tout le monde. Vous devez continuer à travailler pour cette culture de la solidarité et pour l’Évangile. »
Saint-Père, quelle est l’importance de la famille, aujourd’hui, pour l’évangélisation du « nouveau monde » ?
Pape François –« Je dirais qu’elle n’est pas seulement importante pour l’évangélisation du nouveau monde. La famille est importante, elle est nécessaire pour la survie de l’humanité. S’il n’y a pas la famille, c’est la survie culturelle de l’humanité qui est en danger. La base, que cela nous plaise ou non, c’est la famille. »
Traduction d’Hélène Ginabat