Le Saint-Siège affirme sa volonté de « participer à l’exploration des différents aspects de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles à un âge avancé ».
Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la santé, est intervenu le 22 mai, au nom du Saint-Siège, au cours de la 66ème Assemblée mondiale de la santé, au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève (20-28 mai 2013). Il a transmis notamment les salutations et la bénédiction du pape François aux participants.
Les dimensions de la personne
« La santé contribue à la réalisation du développement », mais aussi « en bénéficie », a souligné l’archevêque, plaidant pour « donner la priorité à la santé lors de la prochaine définition des objectifs du développement global ».
Le Saint-Siège demande à ce propos « la mise en place de la couverture sanitaire universelle comme politique de santé et de développement », le développement étant pour lui « un développement intégral et pas simplement la croissance économique ».
« La caractéristique essentielle d’un développement “authentique” est qu’il doit être “intégral” en tant qu’il doit promouvoir le bien de chaque personne et de toute la personne, c’est-à-dire dans chacune de ses dimensions », a-t-il ajouté, précisant que dans le domaine de la santé « les soins et l’assistance médicale doivent se soucier aussi bien de la condition spirituelle de la personne que des facteurs physiques, émotionnels, économiques et sociaux qui influent sur son bien-être ».
Un vieillissement actif
Le Saint-Siège a exprimé sa satisfaction pour « la proposition d’un Plan d’Action Global pour le contrôle des maladies non transmissibles 2013-2020 (A66/9) », notamment « à travers la promotion d’un vieillissement actif ».
Soulignant le « rôle fondamental de la société civile », et des organisations et institutions « d’inspiration catholique », déjà engagées à « poursuivre ce genre d’actions au niveau mondial, régional et local », il a affirmé sa volonté de « participer à l’exploration des différents aspects de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles à un âge avancé ».
Mgr Zimowski a annoncé une Conférence Internationale intitulée “L’Eglise au service de la personne âgée malade: les soins des personnes souffrant de pathologies neuro-dégénératives”, qui aura lieu au Vatican, du 21 au 23 novembre prochain.
La vie de la mère et de l’enfant
Evoquant la Résolution EB132.R4, qui « exhorte les États membres à améliorer la qualité, la fourniture et l’utilisation de 13 “produits d’importance vitale” » pour les femmes et les enfants, le Saint-Siège a exprimé sa « préoccupation » sur le rapport du Secrétariat et de la Résolution recommandée par le Comité Exécutif.
« Tandis que certaines de ces recommandations entendent véritablement « sauver la vie », celles concernant la “contraception d’urgence” peuvent difficilement être considérées comme telles du moment que, comme on le sait très bien, lorsque la conception a déjà eu lieu certaines substances employées dans la “contraception d’urgence” produisent un effet abortif », a dénoncé l’archevêque.
Pour le Saint-Siège, « il est tout à fait inacceptable de se référer à un produit médical qui constitue une attaque directe à la vie de l’enfant in utero comme à un “produit d’importance vitale” et, pire encore, d’encourager “un usage plus étendu de ces substances dans toutes les régions du monde” ».
Mgr Zimowski a appelé à « un meilleur accès à des interventions moins coûteuses mais respectueuses de la vie et de la dignité des mères et des enfants, à chaque étape de la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle ».