La prière obtient des miracles

Homélie du matin

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« Les miracles existent encore », et le chrétien les obtient par « une prière courageuse », une prière de « lutte », a dit le pape en substance, devant les employés de Radio Vatican, lors de la messe de ce 20 mai 2013.

Le pape a médité sur l’Evangile du jour, où Jésus se lamente de l’incrédulité des disciples, qui ne parviennent pas à guérir un enfant possédé : « Tout est possible pour celui qui croit », dit-il (Mc 9,14-29).

Une prière « courageuse »

Pour le pape, cette « incrédulité », c’est « le cœur qui ne s’ouvre pas, le cœur fermé, le cœur qui veut tout avoir sous contrôle », c’est-à-dire le cœur qui ne « donne pas le contrôle des choses à Jésus ». Tout croyant a « une part d’incrédulité en lui », a-t-il fait observer.

« Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière », explique aussi Jésus dans l’Evangile. C’est donc « par une prière forte, une prière humble et forte, que Jésus peut faire le miracle ». En d’autres termes, a précisé le pape, « la prière pour demander un miracle, pour demander une action extraordinaire, doit être une prière impliquée », qui « implique » celui qui intercède.

Cette prière « courageuse », a expliqué le pape François, n’est pas « une prière de politesse », comme lorsqu’on dit : « je prierai pour toi » et qui se réduit finalement à « un Notre Père, un Je vous salue Marie » et puis « on oublie ».

« Non, a-t-il poursuivi, [il faut] une prière courageuse, comme celle d’Abraham qui luttait avec le Seigneur pour sauver la cité, comme celle de Moïse qui avait les mains levées et se fatiguait, en priant le Seigneur ; comme celle de tant de personnes, de tant de personnes qui ont la foi et qui prient avec la foi, prient, prient. »

Une prière « de lutte »

Le pape a raconté une anecdote arrivée en Argentine : une enfant de 7 ans était malade et les médecins ne lui donnaient plus que quelques heures à vivre. Le père, « homme de foi », est « devenu comme fou et dans cette folie » a pris un autobus pour le sanctuaire marial de Lujan, à 70 km.

« Arrivé à 9h du soir, tout était fermé. Et il a commencé à prier la Vierge, les mains sur la grille en fer. Et il priait, il priait, il pleurait, il priait … et il resté là toute la nuit. Mais cet homme luttait : il luttait avec Dieu, pour la guérison de son enfant. A 6h du matin, il a repris le bus et est arrivé à l’hôpital à 9h. Il a trouvé sa femme en larmes. Et il a pensé au pire : « Mais que s’est-il passé ? ». « Les docteurs m’ont dit que la fièvre était tombée, qu’elle respire bien, qu’il n’y a rien ! Elle sortira dans deux jours, mais ils ne savent pas ce qui s’est passé ! ».

« Ceci arrive encore, non ? Les miracles existent encore ! », a poursuivi le pape. Mais pour obtenir des miracles, il faut prier « avec le cœur » : « une prière courageuse, qui lutte pour arriver à ce miracle ».

En résumé, « la prière fait des miracles, mais nous devons croire ! », a insisté le pape, invitant à « prier avec le coeur » à l’intention de ceux « qui souffrent dans les guerres, pour tous les réfugiés, tous les drames actuels », mais aussi à réciter cette prière : « Je crois, Seigneur, aide mon incrédulité ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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