Les mouvements ecclésiaux se rassemblent à Rome pour la fête de la Pentecôte, dans le cadre de l’Année de la foi. Au programme notamment : une veillée et une messe solennelle avec le pape François.
Mgr Salvatore Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, et Mgr José Octavio Ruiz Arenas, secrétaire du dicastère, ont présenté ce matin la « Journée des mouvements, des communautés nouvelles et des associations laïques », qui se déroulera les 18 et 19 mai, dans le cadre de l’Année de la foi.
Plus de 120.000 personnes sont attendues, de 150 diverses réalités ecclésiales et provenant entre autres d’Italie, Argentine, Biélorussie, Brésil, Congo, France, Allemagne, Inde, Irlande, Lituanie, Malte, Mexique, Nouvelle Zélande, Pologne, Porto Rico, Slovaquie, Espagne, Etats-Unis, Suisse.
Parmi les participants, Mgr Fisichella a précisé que les personnes handicapées pourront participer à l’événement, qu’un service de traduction en langue des signes sera offert pour les non-voyants. Parmi les invités seront présents les parents de Francesco, un jeune Italien décédé dans le séisme de l’Aquila du 6 avril 2009, et un groupe de parlementaires italiens.
L’archevêque a développé le thème de ce pèlerinage de l’Année de la foi : « Je crois ! Augmente en nous la foi ». L’usage des pronoms personnels, a-t-il expliqué, rappelle d’une part que « chacun est appelé à prononcer son adhésion au Christ et à l’Eglise à la première personne », dans un « choix libre et personnel » et d’autre part que « la foi est aussi un acte communautaire ».
La foi est en effet « un « nous » qui se vit en Eglise » : le « je crois », et la demande de « grandir ensemble dans la foi » expriment donc à la fois « la pluralité et l’unité des participants » du pèlerinage, a-t-il ajouté.
Autour du pape François
Samedi 18 mai, les participants feront un pèlerinage au tombeau de saint Pierre à partir de 7h. L’après-midi, à 15h, les groupes se retrouveront place Saint-Pierre pour un concert – avec un chœur de 150 personnes de divers mouvements – et des témoignages.
Le pape les rejoindra à 18h, pour un moment de prière avec l’intronisation de l’image de la Vierge « Salut du peuple romain (Salus Populi Romani) », vénérée à Sainte-Marie-Majeure, avec de deux témoignages d’un Irlandais, John Waters, et d’un Pakistanais, Paul Bhatti.
John Waters, écrivain et éditorialiste, est l’un des plus grands connaisseurs de la musique contemporaine. Il écrit notamment pour « The Irish Times » et « Mail on Sunday » et rédige des comédies pour le théâtre. Deux de ses livres, « Agnostique non pratiquant » (Lapsed Agnostic, 2008) et « Au-delà de la consolation » (Beyond Consolation, 2010) retracent l’histoire de sa conversion.
Le chirurgien Paul Bhatti, frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, est aujourd’hui Conseiller spécial pour l’harmonie nationale du Premier ministre du Pakistan et chef de l' »Alliance pour toutes les minorités du Pakistan » (All Pakistan Minorities Alliance).
Au terme de la soirée, le pape François répondra spontanément à des questions qui lui seront adressées par des représentants des réalités présentes.
Le lendemain, dimanche 19 mai, le pape François présidera la messe de Pentecôte à 10h30, suivie de la prière du Regina Coeli, place Saint-Pierre.
Finalités communes
Pour le 50e anniversaire de l’ouverture de Vatican II, il était significatif de célébrer les réalités ecclésiales qui sont « un des fruits les plus évidents du Concile », a fait observer Mgr Fisichella, pour qui le choix de la date de Pentecôte illustre « l’action de l’Esprit-Saint » dans la naissance de ces mouvements au sein de l’Eglise.
Cet évènement « se veut un moment de rencontre, de prière, de partage et d’écoute qui permette de vivre et de reprendre avec plus de motivation le chemin de la nouvelle évangélisation », a-t-il expliqué, saluant l’engagement de ces communautés pour la nouvelle évangélisation, « fondement de leur action ecclésiale ».
Si les « méthodologies et les instruments varient en exprimant la richesse de l’Esprit », cependant « les finalités restent identiques et communes pour tous », a constaté l’archevêque : « apporter la joie de l’Evangile à toute personne ».