« La Terre Sainte dans le cœur du pape » : c’est le titre d’un communiqué du patriarcat latin de Jérusalem publié après la rencontre entre le pape François et une délégation de Terre Sainte, hier, 15 avril 2013, au Vatican.
Le pape a en effet rencontré le patriarche Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, et ses vicaires pour Israël, la Palestine, la Jordanie et la communauté hébréophone de Terre Sainte. Le nouvel archevêque de Tunis et une demi-dizaine de prêtres du patriarcat latin étaient également présents (cf. Zenit du 11 avril 2013).
Selon le communiqué, cette rencontre a été l’occasion pour la Terre Sainte de « réaffirmer sa communion avec le nouveau successeur de saint Pierre et avec l’Église universelle en apportant les prières des fidèles au nouveau pape ».
La délégation patriarcale a également « demandé au pape François des prières pour la Terre Sainte afin que les chrétiens qui y vivent puissent continuer à demeurer dans les lieux où Jésus a vécu ». Le patriarche Twal a détaillé la réalité quotidienne du « petit troupeau » chrétien qui forme la Terre Sainte.
Les thèmes principaux de l’entretien ont été « la paix au Moyen-Orient, la situation des chrétiens dans la région, mais aussi la crise syrienne et le nombre toujours plus important de réfugiés syriens dans les pays voisins (dont la Jordanie) ».
Après cette rencontre, le patriarche a confié avoir eu l’impression de parler à « un frère » le considérant comme un homme « humble » et « qui a le don de l’écoute sans prétendre tout savoir », au micro de Radio Vatican. A l’issue de la rencontre, le pape a déjeuné avec toute la délégation à la Maison Sainte Marthe.
Dans leur bagages, les membres de la délégation patriarcale repartent avec la ferme intention de dire à leur fidèles « le grand amour du pape pour l’Eglise qui vit et prie dans les lieux où Jésus-Christ a vécu », ajoute la note.
Pour le patriarcat, ce message « arrive à point nommé pour réconforter les fidèles de Terre Sainte qui viennent d’apprendre par une étude que le pourcentage de chrétiens en Palestine a été divisé par deux en treize ans passant de 2 à 1 % entre 2000 et 2013 ».
D’après une étude du professeur Hanna Issa, les chrétiens de Jérusalem ont vu leur nombre diminuer de 27 000 (1948) à quelque 5 000 aujourd’hui. La diminution serait en grande partie due aux phénomènes d’émigration et à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevés que dans la population musulmane.
Actuellement les chrétiens présents dans les Territoires palestiniens sont au nombre de 47 000 alors que 110 000 vivent dans les régions constituant depuis 1948 l’État d’Israël.