Départ de Benoît XVI : la télévision du Vatican joue la proximité

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Témoignage de Mgr Viganò

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Pour Mgr Viganò, le Centre de télévision du Vatican (CTV) avait la « responsabilité » de « transmettre au monde entier un moment de l’histoire de l’Eglise », hier, 28 février 2013, pour la fin du pontificat de Benoît XVI : il fallait « faire « parler » les visages et la figure du pape » afin de « restituer la vérité d’un homme ».

Hier, en effet, lorsque Benoît XVI a quitté le Vatican pour se rendre à Castelgandolfo, en fin d’après-midi, 19 caméras, quatre régies mobiles et une super-régie dans la Cité du Vatican, ont diffusé les images d’un parcours pas comme les autres sur les chaines de télévision du monde entier.

Mgr Dario Viganò, nouveau directeur du CTV, revient sur ce moment historique auxquels ont collaboré une quarantaine de professionnels, au micro de Radio Vatican.

Faire parler les visages

« Nous avions la responsabilité de transmettre au monde entier un moment de l’histoire de l’Eglise », estime-t-il, de « construire un récit qui mette en évidence ce fait extraordinaire d’un choix qui est devenu un évènement ».

C’est une « grande responsabilité », insiste-t-il, car « seul le CTV accède au Saint-Siège et au pape et a donc la possibilité de donner un service d’information et la possibilité d’offrir une proximité à tout le monde » : « tous doivent avoir la possibilité de se sentir unis au Siège de Pierre et de comprendre ce qui se passe concrètement en ces journées ».

Tout ceci, précise-t-il, « sans jamais chercher la spectacularisation ». Il s’agissait, hier, de « restituer des images de proximité du pape », en insistant sur « une mise en scène qui fasse « parler » les visages et la figure du pape », notamment par « des plans sur le visage, les mains, le regard ».

« Il y avait le désir de restituer la vérité d’un homme », explique-t-il encore. Ainsi, les images devaient « s’approcher d’un homme qui est entré de manière indélébile dans les cœurs de tous, y compris des non-croyants »

La mise en scène, fait-il également remarquer, se voulait comme un « documentaire », retraçant un moment de transition qui restera dans l’histoire, à partir de la cour Saint-Damase, en passant par les Jardins du Vatican, puis tout le long du voyage en hélicoptère jusqu’à Castelgandolfo.

Un point de non-retour

Côté technique, « toutes les images étaient du CTV », affirme Mgr Viganò, qui se réjouit de cette équipe de professionnels « qui ont aussi un lien et une affection profonde pour la figure du pape et une passion au service de toute l’Eglise ».

Leur travail, souligne-t-il « garantit un respect des lieux, une uniformité et qualité des images », qui en définitive permettent d’éviter de céder à des plans qui relèvent davantage de la curiosité que de « la véritable raison en jeu ».

Le directeur du CTV confie qu’il gardera « l’image de l’hélicoptère du pape quittant la terre de l’héliport de la Cité du Vatican » : « Ce moment est un point de non-retour. Une image qui n’est pas parmi les plus belles, du point de vue visuel, mais pour moi c’est une des plus suggestives, qui m’a profondément marqué ».

Il fait également observer que « c’est la première fois que la « vacance » du Siège apostolique commence au son des cloches » et qu’elle s’accompagne de « la joie de savoir qu’il y a un homme qui, comme il le dit lui-même, servira toujours l’Eglise », même si désormais « comme Moïse sur la montagne, il se retire pour prier pour l’Eglise de Jésus ».

A présent, le CTV est en train d’enregistrer « les images des lieux du conclave, des parcours que feront les cardinaux, de la Sixtine », toujours dans le souci du « sens ecclésial », conclut Mgr Viganò.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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