Des jeunes étudiants africains s’engagent en « dépassant les divisions tribales ou nationales et en faisant émerger la beauté et l’unité culturelle africaine ».
C’est ce qu’a rapporté Farasoa Mihaja Bemahazaka, une jeune étudiante à la faculté d’économie et de commerce de l’Université de Florence, originaire de Madagascar, ce 31 janvier 2013, au Vatican, où elle participait à la présentation de la prochaine assemblée plénière du Conseil pontifical de la culture, qui aura lieu sur le thème: « Les cultures émergentes des jeunes » (6-9 février).
La jeune fille a témoigné de son engagement de volontaire « dans la vie de la société », surtout « là où se manifestent les souffrances les plus aiguës », en donnant une « visibilité au bien qui avance ».
Un discours marqué par la flamme vibrante de la jeunesse : « Comme de nombreux jeunes, je voudrais réaliser quelque chose de grand dans ma vie. En particulier, je désire traduire en action la spiritualité et les valeurs de la foi chrétienne pour le bien de mon peuple, et je suis prête à offrir ma vie pour sauver d’autres jeunes qui sont en train de se perdre ».
L’Afrique a beaucoup à apporter
Farasoa a déploré le fait ue la population de Madagascar est composée « en majorité de jeunes » qui ont « du mal à trouver leur identité et à être acteurs de leur vie et de celle du pays ».
C’est en Italie, en fréquentant le Centre étudiant diocésain international « Giorgio La Pira », que la jeune fille a découvert que « l’accueil, expression de la culture africaine, est aussi un trait typique de l’humanité ».
Depuis, c’est sa conviction : « l’Afrique, même si elle est en ce moment blessée et divisée, aurait beaucoup à apporter au monde : un grand sens de l’accueil, l’ouverture à la transcendance qui est commune aux différentes cultures du continent et le désir d’appartenir à un groupe actif prêt à servir et non à être servi ».
Pour l’unité culturelle de l’Afrique
Farasoa s’est donc sentie « poussée à unir les forces les meilleures de l’Afrique » et a promu avec d’autres « l’Association des étudiants africains à Florence », en « dépassant les divisions tribales ou nationales et en faisant émerger la beauté et l’unité culturelle africaine ».
Leur engagement ne se limite par à leur simple appartenance : « Notre effort de participation à la vie étudiante est pour nous une expression du volontariat, du don gratuit », affirme la jeune fille, qui souhaite « donner une visibilité au bien qui avance » afin que « le monde soit convaincu qu’il est appelé à l’unité, comme l’a annoncé Jésus ».
Proche également des « Jeunes pour un monde uni », Farasoa s’efforce de « réaliser des projets de fraternité » : « Nous autres, jeunes, nous ne pouvons pas nous engager pour n’apporter que des remèdes provisoires, mais pour réussir à résoudre si possible les problèmes à leur racine. Il faut entrer dans la vie de la société, être prêts à intervenir là où se manifestent les souffrances les plus aiguës ».
Avec Hélène Ginabat pour la traduction