Le mensuel international des Jésuites « Popoli » a réalisé une enquête sur le premier mois de Benoît XVI @Pontifex sur le réseau social Twitter (12 décembre 2012). Stefano Femminis, directeur de la revue, analyse ces données au micro de Radio Vatican.
Il rapporte des « chiffres impressionnants »: 270.456 personnes en effet ont commenté les tweets du pape « avec cohérence, dans l’esprit d’un réseau social, qui prévoit l’interaction ».
Parmi ces messages, les analyses ont révélé « une grande quantité de messages neutres, c’est-à-dire de personnes qui ont simplement retweeté le message du pape ». Parmi ceux qui ont répondu, poursuit-il, il y a eu davantage de tweets « positifs » : 26.426 contre 22.542 « négatifs ».
L’enquête a également étudié les contenus de ces tweets, sur un échantillon : parmi les tweets positifs, émergent en particulier ceux qui citent Benoît XVI, et d’autres qui sont des « remerciements et des souhaits, et enfin « une partie significative parlant de prière ».
Durant ce mois, « le pape a souvent invité à prier pour les évènements, notamment au Nigeria et en Syrie », rappelle Stefano Femminis qui estime que « cela a beaucoup touché le peuple de Twitter ».
Quant aux messages négatifs, il relève que, abstraction faite d’une « série d’insultes, qui malheureusement font partie des réactions sur les réseaux sociaux », on trouve des remarques négatives liées « aux questions tristement connues, comme celles de quelques prêtres, protagonistes d’épisodes de pédophilie ».
Il fait donc observer que ce n’est pas « l’annonce de l’Evangile, du message du Christ », qui est objet de critiques, mais « d’autres éléments » : « Je crois que cela peut faire réfléchir l’Eglise sur les potentialités de sa présence sur les réseaux sociaux, au niveau des institutions ou de personnalités ecclésiales », souligne-t-il.
Stefano Femminis rappelle à ce propos le souhait de Benoît plusieurs fois réitéré que l’Eglise soit « là où est l’homme : sur Twitter, sur Facebook, etc », là où « l’homme est présent avec ses problèmes, avec ses questions et aussi avec ses critiques ».
« Il faut toujours garder à l’esprit que la distinction entre le monde électronique et le monde réel a de moins en moins lieu d’être, car l’homme, l’être humain, est présent sur les réseaux sociaux de façon intégrale », insiste-t-il.
Dans ce contexte, fait-il remarquer, « l’annonce de l’Evangile et la transmission du message de l’Eglise ne peut s’extraire de ce monde et de ce défi », y compris en dialoguant sur les réseaux sociaux « avec les personnes les plus éloignées ou les plus critiques ».
L’enquête de « Popoli » a analysé par ailleurs la présence de la hiérarchie ecclésiale sur le réseau social, à travers des figures d’archevêques et de cardinaux de différents pays.