Anita Bourdin
ROME, mardi 31 juillet 2012 (ZENIT.org) – L’Année de la foi est en quelque sorte une réponse à la « nostalgie de Dieu » ressentie par le monde contemporain fait observer Mgr Rino Fisichella, et elle concerne « tout le monde ».
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, présente en effet, dans L’Osservatore Romano en italien du 1er août 2012 le calendrier des événements des l’Année de la foi coordonnés au niveau international, « universel », de Rome.
Il s’agit, précise-t-il, d’un “parcours que la communauté chrétienne offre à ceux qui vivent avec la nostalgie de Dieu et le désir de le rencontrer à nouveau”.
Mais le calendrier (cf. Zenit du 21 juin 2012), sera enrichi au fur et à mesure: “Nous avons pensé, dit-il, à des journées spéciales consacrées à l’oecuménisme, à la vie consacrée, aux jeunes, aux universitaires, aux confirmés, aux confraternités; aux mouvements, aux séminaristes, aux novices religieux et aux catéchistes”.
Deux concerts importants seront organisés, un Place Saint-Pierre, l’autre en la salle Paul VI du Vatican, et une exposition au Château Saint-Ange.
“Le secrétariat de l’Année de la foi a cherché, par une série de rendez-vous denses, de donner à chacun la possibilité de vivre une expérience de communion avec l’Eglise universelle, selon l’esprit indiqué par Benoît XVI dans “Porta Fidei”, ajoute Mgr Fisichella.
Il rappelle la coïncidence avec deux anniversaires: les 50 ans de l’ouverture du Concile Vatican II (1962), qui sera fêté le 11 octobre, et les 20 ans de la promulgation du catéchisme de l’Eglise catholique (1992).
Le synode pour la Nouvelle évangélisation s’ouvrira, lui, le 7 octobre, et le premier événement de l’Année de la foi sera la canonisation, le 21 octobre, de six martyrs et confesseurs de la foi.
Il rappelle, comme dans sa présentation du mois de juin (cf. Zenit du 21 juin 2012 pour le texte intégral) la grande adoration eucharistique contemporaine et universelle le jeudi 2 juin 2013 en la fête du Saint-Sacrement.
Il signale aussi la Journée d’Evangelium Vitae, le 16 juin 2013 pour “réaffirmer la dignité de la personne humaine, de sa conception à sa mort naturelle”.
Pour Benoît XVI, rappelle-t-il, toujours dans L’OR du 1er août, la crise de l’Eglise en Europe est une “crise de la foi”. Le pape s’est exprimé à ce sujet lors des voeux de Noël 2011 à la curie romaine, et donc, “si la foi ne reprend pas vie, … grâce à la rencontre avec Jésus-Christ, toutes les autres réformes resteront inefficaces”.
Durant son voyage en Allemagne, le pape a également déclaré: “Edulcorer la foi n’aide pas mais la vivre entièrement dans notre aujourd’hui. Ce ne sont pas les tactiques qui nous sauveront, mais une foi repensée et re-vécue de façon nouvelle”.
Mgr Fisichella est convaincu que l’Année de la foi c’est l’occasion de cette foi “re-vécue”, où le coeur et l’âme se laissent illuminer pour “faire émerger la grandeur de la foi”.
Il avertit que cela ne peut pas se faire sans une “solide réflexion théologique” qui permette d’éviter “une répétition fatiguée de formules ou de célébration sans force de conviction”, : “Ce n’est pas seulement une question de connaissance des contenus mais de liberté”, insiste-t-il.
Il cite la devise du bienheureux cardinal Newman, “Cor ad cor loquitur”: il s’agit d’allier la foi vécue et son intelligence, et vice versa”, insiste l’archevêque italien.
Pour Mgr Fisichella, l’intérêt pour l’Année de la foi ne cesse de croître comme l’a manifesté par exemple la rencontre récente de Kostrzyn, en Pologne, qui a rassemblé 1500 jeunes.
Mgr Fisichella sera en Australie du 9 au 11 août pour une rencontre sur la nouvelle évangélisation organisée par la Conférence épiscopale du pays.