Traduction d’Hélène Ginabat
ROME, jeudi 19 juillet 2012 (ZENIT.org) – Les églises africaines – au Nigeria et au Kenya, mais pas uniquement – sont chque semaine le théâtre de massacres de chrétiens. Les institutions européennes et internationales ne sont souvent pas promptes à réagir. La semaine dernière, l’Italie a annoncé une initiative. De quoi s’agit-il ? Où en sommes-nous ?
Un point à été fait lors de la conférence de presse donnée à Rome par l’Observatoire de la liberté religieuse, la nouvelle institution lancée le mois dernier par le Ministère des affaires extérieures, en collaboration avec la capitale de Rome. La conférence de presse, à l’origine fixée au 13 juillet, et déplacée pour permettre une participation aux plus hauts niveaux institutionnels, s’est tenue ce jeudi 19 juillet à 12h à Rome, à l’Association de la presse étrangère.
L’initiative italienne et son contexte ont été illustrés par le sociologue Massimo Introvigne, coordonnateur de l’Observatoire de la liberté religieuse, par le ministre des Affaires étrangères, Giulio Terzi, par le maire de Rome, Gianni Alemanno, et par Madame Margherita Boniver, envoyée spéciale du ministère des Affaires extérieures pour les urgences humanitaires, à peine rentrée d’une mission au Nigeria.
« Cette initiative s’oriente déjà dans deux directions », explique M. Introvigne: « Avant tout, une coopération bilatérale avec le Nigeria pour la formation des forces de l’ordre, des gardes-frontière et des diplomates, en exploitant l’excellence qui existe en Italie en matière de sécurité et en aidant le gouvernement nigérian à protéger les lieux de culte chrétiens ».
« En second lieu, ajoute-t-il, l’initiative diplomatique italienne propose une approche continentale du problème, qui implique l’Union européenne, les Nations-Unies et l’Union africaine, pour insérer dans tous les documents sur la paix et le développement le thème de la liberté religieuse menacée et pour isoler et combattre les centres du terrorisme antichrétien, situés sur des terres qui n’appartiennent à personne et qui échappent à tout contrôle par les gouvernements légitimes, au nord Mali et en Somalie ».
« Tant que l’on n’affrontera pas sérieusement le nœud constitué de ces centres, les chrétiens continueront de mourir », conclut Massimo Introvigne.