ROME, lundi 16 janvier 2012 (ZENIT.org) –  « Subir des persécutions pour le nom de Jésus-Christ, payer de sa vie le service que l’on rend à la foi et à la justice accompagnent et accompagneront toujours la marche des disciples », souligne le P. Federico Lombardi  dans son dernier éditorial pour « Octava Dies », l’hebdomadaire d’information du Centre de télévision du Vatican (CTV).

Une semaine après la rencontre traditionnelle du pape avec les ambassadeurs des 178 Etats qui entretiennent des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, le 9 janvier dernier, le P. Lombardi revient sur le « thème crucial » de la liberté religieuse et, plus particulièrement  des persécutions antichrétiennes dans le monde, au centre de son discours cette année, et celui de l’année dernière.

« Un thème qui reste d’une brûlante actualité dans de nombreuses régions du monde », souligne le  directeur du CTV et porte-parole du Saint-Siège, et qui « a culminé, de manière retentissante, avec l’assassinat du ministre pakistanais des minorités, le catholique Shahbaz Bhatti », rappelle-t-il.

A ce propos, le P. Lombardi renvoie les téléspectateurs au récent rapport annuel de l’ONG internationale évangélique « Portes ouvertes » sur « la persécutions des chrétiens dans le monde » qui, précise-t-il, concerne l’ensemble des confessions chrétiennes.

Celui-ci, commente-t-il, élabore et étudie un « indice mondial de persécution » qui voit aux premiers rangs dans le monde les pays suivants en ordre décroissant : Corée du Nord, Afghanistan, Arabie saoudite, Somalie, Iran, Maldives, Ouzbékistan, Yémen, Irak et Pakistan.

Parmi les préoccupations les plus graves signalées dans ce rapport, le directeur du CTV relève une montée en force de l’islamisme extrémiste marqué par des épisodes d’une « violence horrible »  dont la secte « Boko Haram », au Nigeria, constitue un exemple, et un climat d’insécurité ou de violence qui, dans plusieurs pays après les développements faisant suite  au «  printemps arabe »,  pousse tant de chrétiens à fuir ou émigrer.

Mais le P. Lombardi renvoie aussi au dernier rapport de L’agence vaticane Fides, qui a pour sa part publié sa liste habituelle sur le nombre d’opérateurs catholiques tués durant l’année passée. Il s’agit d’une liste de 26 personnes, relève-t-il, comprenant 18 prêtres, 4 religieuses, 4 laïcs.

Les 13 prêtres tués en Amérique Latine, commente-t-il, sont le reflet du climat « de grande violence » qui caractérise la situation dans certains pays de ce continent, la Colombie et le Mexique en tête.

« Subir des persécutions pour le nom de Jésus-Christ, payer de sa vie le service que l’on rend à la foi et à la justice accompagnent et accompagneront toujours la marche des disciples », dit le P. Lombardi.

Il conclut : « On se saurait s’en étonner : Jésus nous l’a dit dans son discours sur la montagne, en proclamant la dernière des Béatitudes et promettant la récompense aux cieux ».

Isabelle Cousturié

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