ROME, vendredi 20 janvier 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI recommande aux futurs prêtres de se préparer à pouvoir « dialoguer » avec toute personne.
Le pape a en effet reçu ce vendredi matin, 20 janvier, les 70 membres du « Collège Capranica » séminaire romain fondé il y a plus de 500 ans, à l’occasion de la fête de Sainte Agnès, leur sainte patronne.
« Préparez vous à dialoguer avec tout homme », a recommandé Benoît XVI, de façon à ce qu’aucune culture ne soit une « barrière » face à la « Parole de vie » dont ils doivent rendre témoignage, y compris par leur façon de vivre. Le pape a insisté sur la participation des nouveaux prêtres à l’évangélisation.
Benoît XVI a surtout rapproché le don total de soi de la jeune sainte, vierge et martyre, par amour du Christ et le don de soi dans le sacerdoce.
Le pape explique comment le « martyre » constitue est « l’offrande sans réserve de sa vie » l’annonce de l’Evangile, « vérité et beauté » qui « illumine l’existence ».
Benoît XVI a aussi souligné le lien entre le martyre et la virginité en soulignant qu’Agnès s’est « préparée au martyre » par son libre choix de la virginité, qui est une « offrande totale au Christ » : « Bien que très jeune, elle avait appris qu’être disciple du Seigneur signifie l’aimer en mettant sa vie en jeu ».
De même, a souligné le pape, « la formation au sacerdoce exige intégrité, accomplissement, ascèse, constance et fidélité jusqu’à l’héroïsme ».
Cette formation doit comprendre, a précisé Benoît XVI, « une vie spirituelle solide, nourrie par une intense relation à Dieu » à la fois personnelle et communautaire, spécialement grâce à une liturgie soignée et à une vie sacramentelle
En somme, pour Benoît XVI, la « vie sacerdotale » implique une tension « à la sainteté », un grand « sens de l’Eglise » et d’être ouvert à la « fraternité ».
Benoît XVI a aussi insisté sur la vie de l’intelligence et la culture, grâce à des études « approfondies » et une formation « permanente » car « la dimension rationnelle et intellectuelle de la foi est essentielle ».
Une « culture générale » facilite l’engagement des éducateurs et l’adoration « en esprit et en vérité dont Jésus parle à la Samaritaine », de façon à favoriser « le culte dans lequel l’homme doué de raison devient un adorateur qui rend gloire au Dieu vivant ».
Mais Benoît XVI recommande aussi de cultiver un « sens profond de l’histoire et de la tradition de l’Eglise » et de « connaître les spécificités des pays et des Eglises locales » : ce qui est en jeu, c’est la « catholicité ».
Le pape les invite à « demeurer enracinés dans la tradition authentique, profondément unis au Christ et capables de le porter dans la joie et la vérité au coeur des communautés ».
Sainte Agnès repose à Rome auprès de sa sœur de lait, sainte Emérentienne, en la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, sur la via Nomentana, mais elle est aussi vénérée place Navone en l’église Sainte-Agnès dont la façade et la statue de la sainte sont due à Francesco Borromini.
« Aujourd’hui encore, qui passe Place Navone, l’effigie de la sainte rappelle, du haut du fronton de l’église Sainte-Agnès-en-Agone, que notre ville est fondée aussi sur l’amitié du Christ et le témoignage de beaucoup de ses fils et de ses filles », a conclu Benoît XVI.
Anita Bourdin
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