ROME, dimanche 20 novembre 2011 (ZENIT.org) – L’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille de Cotonou a déjà formé des dizaines d’agents pastoraux pour toute l’Afrique, se réjouit Mgr Ganyé qui demande plus de moyens pour poursuivre cette misison.
L’archevêque de Cotonou et président de la conférence épiscopale du Bénin, Mgr Antoine Ganyé, a en effet accueilli Benoît XVI à son arrivée au stade de l’Amitié de Cotonou, où le pape a présidé la messe ce dimanche 20 novembre. Le pape y a remis son exhortation « Africae Munus » à tous les évêques africains.
L’archevêque a manifesté sa gratitude et sa sollicitude pour cet institut, « implanté à Cotonou, sur la terre béninoise en 1997 », section « pour l’Afrique francophone » de l’Institut romain du même nom qui dépend de l’Université pontificale du Latran.
Les activités du centre ont en effet été lancées par son prédécesseur, Mgr Isidore de Sousa, en décembre 1997. Benoît XVI a salué hier, 19 novembre, au séminaire Saint-Gall de Ouidah, les 10 ans de l’érection canonique de l’institut (cf. Zenit du 19 novembre 2011).
L’institut a déjà formé, s’est réjoui Mgr Ganyé, « des dizaines d’agents pastoraux aux compétences appréciées pour toutes nos Eglises d’Afrique ».
Surtout, Mgr Ganyé a exprimé sa « plus grande préoccupation » : que l’institut puisse jouir de « plus de moyens pour accomplir pleinement sa mission ».
La pastorale familiale est en effet une des forces de l’Eglise du Bénin, au cœur du grand continent que Jean-Paul II a appelée à devenir « Famille de Dieu », dans son exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa », que Mgr Ganyé a citée.
Mentionnant les visites de Jean-Paul II de 1982 et 1993, l’archevêque a aussi salué la joie de ce deuxième voyage de Benoît XVI « sur le sol africain, pour raffermir la foi de cette Eglise-Famille de Dieu ».
La première fois, a-t-il rappelé, Benoît XVI s’est rendu au Cameroun et en Angola en mars 2009 « pour lancer les travaux du synode en remettant aux évêques l’Instrument de travail » de l’assemblée d’octobre de la même année.
« Aujourd’hui, vous êtes au Bénin pour nous livrer la conclusion », et cela manifeste, a fait observer Mgr Ganyé, « à quel point le continent africain vous est à cœur et combien le thème de cette réflexion des évêques sous votre autorité vous préoccupe ».
Le thème de l’assemblée synodale était en effet l’Eglise en Afrique « au service de la réconciliation, de la justice et de la paix : « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13.14) », thème autour duquel le pape a réuni à Rome les évêques de toute l’Afrique,de Madagascar, des îles, avec des évêques d’autres continents.
« Ensemble, a indiqué Mgr Ganyé, nous avons exploré les contours de ce thème et la mission à laquelle nous sommes engagés » et « maintenant vous venez transmettre le fruit de ces réflexions et nous tendre la main en murmurant à nos cœurs : Afrique lève-toi ! »
« Quoique meurtrie », a fait observer l’archevêque, l’Afrique « ne manque pas de ressources pour vaincre le défi du développement », mais elle a aussi besoin de l’amour de ses frères et sœurs » et « de la solidarité de ses frères et sœurs en humanité ».
Il a souhaité que l’Afrique, « berceau de l’humanité et de la famille » puisse « devenir le berceau de la réconciliation, de la justice et de la paix ».
« Le peuple du Bénin est heureux d’accueillir ce grand événement », a conclu Mgr Ganyé en accueillant Benoît XVI.
Anita S. Bourdin
