L'Afrique, Bonne Nouvelle pour l'Église et pour le monde

Benoît XVI signe « Africae Munus »

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ROME, samedi 19 novembre 2011 (ZENIT.org) – « Africae Munus », « l’engagement de l’Afrique » pour le Christ fera de l’Afrique non seulement une « Bonne Nouvelle pour l’Église » , mais aussi « pour le monde entier ! » : c’est l’espérance de Benoît XVI qui a signé ce 19 novembre à Ouidah, au Bénin, le document qui couronne et conclut le synode de 2009.

Le pape s’est en effet rendu en fin de matinée du séminaire Saint-Gall à la cathédrale de Ouidah pour y signer une copie en 4 langues différentes (français, anglais, portugais, italien) de son « exhortation apostolique post-synodale » intitulée « Africae Munus », « L’engagement de l’Afrique » , fruit du second synode pour l’Afrique, d’octobre 2009. Un lieu symbolique, puisque les premiers missionnaires sont arrivé au « Dahomey », il y a 150 en débarquant sur les plages de Ouidah.

Le pape a prononcé ce discours, après l’allocution de Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode. Les deux discours ont été tenus en trois langues : anglais, français et portugais.

Le pape a affirmé son espérance dans les potentialités de l’Afrique. Il s’est exclamé : « Afrique, terre d’une Nouvelle Pentecôte, aie confiance en Dieu ! Animée par l’Esprit de Jésus-Christ ressuscité, deviens la grande famille de Dieu, généreuse avec tous tes fils et filles, acteurs de réconciliation, de paix et de justice ! Afrique, Bonne Nouvelle pour l’Église, deviens-le pour le monde entier ! »

L’Église en Afrique est appelée à promouvoir la paix et la justice, affirme le pape en évoquant l’histoire de l’esclavage : « La Porte du Non-retour et celle du Pardon nous rappellent ce devoir et nous poussent à dénoncer et à combattre toute forme d’esclavage. »

« Il ne faut jamais se lasser de chercher les voies de la paix ! La paix est un bien des plus précieux ! », a exhorté le pape.

Il a aussi montré la route qui y conduit, celle de la « réconciliation » : « Pour l’atteindre, il faut avoir le courage de la réconciliation qui vient du pardon, de la volonté de recommencer la vie commune, de la vision solidaire de l’avenir, de la persévérance pour dépasser les difficultés », car, affirme le pape, « réconciliés et en paix avec Dieu et le prochain, les hommes peuvent œuvrer pour une plus grande justice au sein de la société. »

Le pape veut promouvoir une Église « réconciliée en son sein et entre tous ses membres », de façon à ce qu’elle devienne « un signe prophétique de réconciliation au niveau de la société, de chaque pays et du continent tout entier ».

Le pape a désigné dans la « justice selon l’Evangile » la source qui alimente la charité de l’Eglise: « La première justice selon l’Évangile est d’accomplir la volonté de Dieu. De cette option de base proviennent d’innombrables initiatives visant à promouvoir la justice en Afrique, et le bien de tous les habitants du continent, surtout de ceux qui sont les plus démunis et qui ont besoin d’emplois, d’écoles et d’hôpitaux ».

Le pape a rappelé qu’il s’est rendu au Cameroun, à Yaoundé, en mars 2009, « pour offrir l’Instrumentum laboris de l’Assise synodale aux Présidents des Conférences épiscopales et montrer ainsi ma sollicitude envers toutes les populations du continent africain et des îles adjacentes ».

« J’ai maintenant la joie de revenir en Afrique, a confié Benoît XVI, et plus spécialement au Bénin, pour remettre le Document final des travaux où est reprise la réflexion des Pères synodaux, pour en présenter une vision synthétique, avec divers aspects pastoraux. »

Le pape souligne la continuité avec l’Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa » du bienheureux Jean-Paul II, qui indiquait « l’urgence de l’évangélisation du continent », qui « ne peut être dissociée de la promotion humaine ».

Pour Benoît XVI, il faut aussi promouvoir la « collaboration avec toutes les composantes de la société » , les autres chrétiens et les disciples de religions non-chrétiennes, « surtout ceux des Religions Traditionnelles et de l’Islam ».

La réconciliation, de la justice et de la paix sont « importants pour le monde en général », fait observer le pape, mais « ils acquièrent une actualité toute particulière en Afrique » : « Il suffit de rappeler les tensions, les violences, les guerres, les injustices, les abus de toutes sortes, nouveaux et anciens, qui ont marqué cette année ».

Le pape a ensuite signé le document, a donné sa bénédiction solennelle, puis il est reparti à Cotonou, à une quarantaine de kilomètres, dans l’atmosphère de fête de l’allégresse qui accompagne tous ses déplacements au Bénin.

ASB

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ZENIT Staff

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