ROME, vendredi 11 novembre 2011 (ZENIT.org) – « Apprendre à vivre selon un nouveau statut de « minorité », réinvestir le champ social et politique et proposer à la société de redécouvrir le christianisme au-delà des fausses images et des idées reçues » : voilà quelques pistes d’actions concrètes qui ont émergé de la journée de débats organisée le 10 novembre 2011 par l’l’Aide à l’Eglise en détresse (AED) en France sur le thème de l’avenir du christianisme en Europe, indique ce communiqué final.
« Trois cents personnes ont participé à ce colloque annuel de l’AED qui réunissait des intervenants du monde intellectuel, associatif ou religieux*. « Nous constatons, c’est indéniable, des agressions à l’encontre des chrétiens, mais l’on observe aussi beaucoup d’ignorance et d’indifférence », résume Marc Fromager, directeur de l’AED. Certains des intervenants ont soulevé un paradoxe : bien que les chrétiens soient minoritaires aujourd’hui, ils sont encore perçus comme une majorité, une idéologie dominante ou un pouvoir à renverser.
« Que des chrétiens puissent ressentir un rejet du christianisme par la société, la philosophe Chantal Delsol l’explique par la perte du statut de « fils aîné » des chrétiens qui se retrouvent en situation de minorité après avoir irrigué la civilisation européenne pendant des siècles.
« Martin Kugler, directeur de l’Observatoire de l’intolérance contre les chrétiens, a observé que « plus un groupe prend conscience de sa minorité, moins il a envie de s’exprimer, c’est une spirale du silence »
« Marc Fromager a appelé les chrétiens à « manifester, oui, mais à exprimer la paix et la joie qui les habitent et qui viennent de leur espérance en la résurrection du Christ ». »
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