ROME, jeudi 10 novembre 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Kurt Koch souligne l’infatigable engagement pour le dialogue entre catholiques et orthodoxes dont le défunt métropolite Damaskinos a fait preuve toute sa vie. L’Osservatore Romano en italien du 10 novembre lui a rendu hommage.
Damaskinos Papandreou d’Andrinople, ancien métropolite du patriarcat suisse, est en effet décédé dans la nuit du 4 au 5 novembre dernier.
Le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a adressé une lettre de condoléances au patriarche œcuménique Bartholomée Ier.
Damaskinos Papandréou avait de fréquents rapports avec le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Rapports, affirme le cardinal Koch, toujours « intenses et chaleureux » : «Une amitié sincère et cordiale le liait aux responsables du dicastère »
Le cardinal Koch souligne que le défunt métropolite était activement engagé “en faveur du dialogue et de la collaboration réciproque entre orthodoxes et catholiques”.
Le cardinal Koch et le métropolite Damaskinos ont été collègues à la faculté de théologie catholique de Lucerne. Le cardinal se souvient de cette époque : « Je me souviens avec gratitude de l’amour que Damaskinos nourrissait pour l’Eglise, et l’intérêt passionné qu’il portait pour la recherche de l’unité des chrétiens, et qui émanait de sa personne”.
« J’ai pu apprécier, ajoute-t-il, son excellente formation et la sagesse dont il faisait preuve, qualité reconnue de nombreuses personnes dans le monde culturel et ecclésiastique suisse ».
Enfin, le cardinal présente ses « plus vives condoléances » et ses prières afin que le Seigneur « accueille dans la joie et la paix éternelle celui qui a été son infatigable ministre et offre la consolation à tous ceux qui pleurent sa mort ».
Le cardinal Koch exprime également ses condoléances et sa proximité spirituelle au patriarcat orthodoxe suisse, dans une seconde lettre, adressée à l’actuel métropolite grec-orthodoxe de Suisse, Jérémie.
Les funérailles du métropolite ont été célébrées ce matin, 10 novembre, en l’Eglise Saint-Paul à Chambésy, en Suisse.
Damaskinos Papandreou, né en Grèce en 1936, il a étudié à l’Institut théologique de Halki, in Turquie, à l’université de Marburg, en Allemagne, et à la Faculté de théologie de l’université d’Athènes, où il a obtenu son doctorat en 1966.
Il a séjourné, en 1969, dans la communauté œcuménique de Taizé, comme représentant de l’Eglise orthodoxe. Ordonné évêque en 1970, Damaskinos Papandréou a été le premier métropolite du patriarcat de Suisse de 1982 à 2003. Il a également lancé en 1996 l’Institut d’études supérieures en théologie orthodoxe à Chambésy, près de Genève.
Il fut l’auteur d’études sur l’œcuménisme et a participé activement au dialogue interreligieux et interculturel. Il a eu notamment une correspondance avec Joseph Ratzinger. En 1999 il avait été élu président de l’Académie internationale des sciences religieuses.
Benoît XVI a manifesté sa reconnaissance pour l’œuvre de Damaskinos, le 1er février 2007, lorsqu’il a reçu en audience la Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux, à l’époque dirigée par Damaskinos.
A cette occasion, il a offert au pape l’édition conjointe, dans leur langue originale et selon l’ordre chronologique, des trois livres sacrés des trois religions monothéistes, l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran.
“La relecture et, pour certains versets, la découverte des textes que tant de personnes vénèrent comme sacrés à travers le monde – a dit Benoît XVI – oblige au respect mutuel, dans un dialogue confiant”.
Anne Kurian
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