ROME, lundi 7 novembre 2011 (ZENIT.org) – « La foi chrétienne, l’amour pour Jésus et pour son Eglise sont aujourd’hui, comme toujours, essentiels pour une Europe saine, capable de surmonter sa crise et de tenir ensemble, sans homologations, les diversités culturelles et religieuses » : telles sont les paroles du cardinal Péter Erdo, archevêque d’Esztergom-Budapest et président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) durant la 14ème rencontre des évêques des Eglises catholiques de rite oriental en Europe, réunis à Oradea, en Roumanie, du 3 au 6 novembre derniers.
Le thème de la rencontre était : « Vous serez mes témoins : l’évangélisation dans les Eglises catholiques de rite oriental en Europe » (cf. ZENIT 03 novembre 2011).
Commentant le choix du thème, le cardinal Erdo, rapporte L’Osservatore Romano, souligne que les Eglises orientales « ont beaucoup à offrir » dans le processus de nouvelle évangélisation.
Cette nouvelle évangélisation, à laquelle tous sont appelés, a-t-il dit, n’est en rien une « méthode sociologique » mais renvoie à un « effort missionnaire là où le christianisme a déjà été annoncé mais où la culture est en train de s’éloigner de la foi ».
Et les Eglises catholiques orientales, après avoir vécu, dans les pays d’Europe de l’est, de longues décennies d’interdiction complète, sous le joug communiste, sont aujourd’hui comme en pleine « renaissance », une renaissance que le cardinal Erdo compare à une sorte de « nouvelle évangélisation », qui peut beaucoup apporter dans « la transmission de la foi à l’homme d’aujourd’hui ».
Ces 20 dernières années, précise le cardinal Erdo, les éparchies ont revu le jour, les séminaires ont repris leurs activités, et de nombreuses paroisses sont pleines de vie. Une renaissance que l’on constate aussi « au plan de la vie monastique et de la culture catholique orientale », relève-t-il.
Ce réveil, le président du CCEE l’attribue aussi au fait que l’homme d’aujourd’hui « est très sensible et ouvert aux effets audiovisuels ».
Et les Eglises catholiques orientales « sont riches dans leur aspect visuel et riches de la beauté du chant liturgique », souligne-t-il relevant que si leurs icônes sont si demandées en Occident, ce n’est pas par mode mais « signe d’un développement culturel et anthropologique ».