Originaire du diocèse italien de Rimini, Mgr Sambi était âgé de 73 ans. Il avait été en poste en Algérie, Belgique, Burundi, Cameroun, Cuba, Inde, Indonésie, Nicaragua mais surtout à Jérusalem, où il représentait le Saint-Siège auprès de Chypre, Israël et Palestine.
Pendant ce mandat, Mgr Sambi s’était distingué, entre autres, par son activité diplomatique lors du siège de la Basilique de la Nativité, en 2002, lorsque des blindés israéliens étaient entrés dans la Vieille ville de Bethléem. Quelque 240 miliciens et civils palestiniens s’étaient alors retranchés à l’intérieur du complexe de la Basilique assiégée où vivaient une quarantaine de religieux, un événement sans précédent dans l’histoire des lieux saints chrétiens.
Mgr Sambi et Mgr Jean-Louis Tauran, qui était à l’époque secrétaire pour les rapports avec les États, étaient intervenus pour exiger, de la part d’Israël, le respect du statu quo des lieux saints. Mgr Sambi avait acquis une bonne connaissance de la région, et il joua un rôle déterminant lors de la visite historique et délicate de Jean-Paul II.
En poste à Washington depuis 2005, il était également observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’OEA, Organisation des États américains. On le présentait comme une personne franche, active et directe. Depuis l’élection de Barak Obama, il s’était efforcé de réconcilier l’épiscopat américain avec la nouvelle administration.
Se basant sur des indiscrétions, la presse italienne avait annoncé ces jours derniers son retour imminent au Vatican où il aurait dû occuper une charge importante. Ses funérailles se dérouleront le 6 août à Washington, jour de la fête de la Transfiguration.