ROME, Jeudi 28 juillet 2011 (ZENIT.org) – Alors que depuis quelques semaines, le Mouvement des étudiants du Chili est engagé dans un bras de fer avec le gouvernement pour une révision du système scolaire et éducatif, l’Église catholique, directement sollicitée par un groupe important d’étudiants à participer au débat sur la question, a invité à « abandonner la violence et à chercher des solutions à travers le dialogue ».
« Je soutiens la requête de dialogue. J’ai toujours dit qu’il vaut mieux mettre sur la table les problèmes que nous devons résoudre, il vaut mieux parler qu’affronter la question par des méthodes violentes », a déclaré l’archevêque de Santiago, Mgr Ricardo Ezzati Andrello, rappelant que « la violence n’a jamais conduit nulle part ».
Après avoir parlementé pendant une heure et demi environ avec un groupe de personnes qui avait précédemment occupé la cathédrale métropolitaine, l’archevêque a soutenu les appels au dialogue entre les manifestants et les autorités compétentes.
Environ 20.000 étudiants sont mobilisés dans la ville de Santiago. 70 écoles sont encore occupées. Elles étaient 200 dans les semaines les plus critiques. Les autorités soulignent que les élèves risquent de perdre l’année scolaire.
Au cœur du débat social se trouve la réforme du système éducatif, la qualité de l’instruction, la possibilité d’accéder à une éducation complète et de qualité quel que soit le niveau social auquel appartiennent les jeunes.
L’archevêque de Santiago s’est déclaré « très préoccupé par un groupe de jeunes qui a entrepris un grève de la faim ainsi que pour la plainte déposée par les parents concernant 150 jeunes qui ont été agressés au cours des manifestations ».
« Je crois que la société a le droit de vivre en paix, de parler clairement et de chercher le dialogue pour résoudre nos problèmes », lit-on dans le communiqué diffusé le 22 juillet par la conférence épiscopale chilienne.
En juin dernier déjà, l’épiscopat avait publié une note dans laquelle il appelait à « la responsabilité en ce qui concerne le système éducatif, devoir de toute la communauté ».
Isabelle Cousturié