ROME, Vendredi 8 juillet 2011 (ZENIT.org) – A la veille de la proclamation officielle de l’indépendance du Soudan du Sud, le 9 juillet, après des décennies de guerre contre le nord et un processus de paix engagé depuis 2002, qui s’est soldé par la tenue d’un référendum consacrant, en janvier dernier, le choix des Soudanais du Sud en faveur de l’indépendance, quatre associations chrétiennes appellent à la vigilance.
« Le Soudan du Sud entamera un processus classique de construction d’un État dans un contexte de sous-développement catastrophique », soulignent le Secours catholique – Caritas France, le Service protestant de mission – Défap, Justice et Paix – France, et le CCFD – Terre Solidaire, dans un communiqué conjoint paru le 5 juillet.
Évoquant les taux de mortalité enregistrés dans le pays qui sont les plus élevés au monde, et une aggravation de la situation due à des mouvements de population de grande ampleur du nord au sud depuis 2010, les associations font état « d’indicateurs inquiétants d’un niveau jamais enregistré depuis 1945 ».
« Les mois et années à venir sont cruciaux », soulignent-elles dans leur communiqué. Le Soudan du Sud devra également « être attentif aux risques persistants de dissensions internes et veiller à promouvoir le vivre ensemble ».
« À ce titre, le rôle des Églises est précieux. Engagées de longue date dans le processus de paix et ayant toujours eu à cœur la réconciliation entre le Nord et le Sud, elles travaillent à la promotion d’une société multiculturelle », rappellent-elles.
Par ailleurs, peut-on lire dans le communiqué, « la viabilité de ce nouvel État sera tributaire de l’établissement de relations pacifiques et durables avec le Nord-Soudan ». « Il est ainsi nécessaire pour la communauté internationale, dont la France, de poursuivre les efforts pour maintenir un cadre global de négociation entre les deux États et pérenniser une présence militaire des Nations unies pour garantir la sécurité des populations nord et sud-soudanaises ».
A propos du Nord-Soudan qui « ne doit pas être pour autant oublié », ajoutent les associations, « de nombreux foyers de tensions et de violences, au Darfour notamment, restent préoccupants ». En effet, le pays devra redéfinir son unité politique, sociale et économique après la perte d’un tiers de son territoire.
Dans ce contexte, les quatre associations et leurs partenaires soudanais insistent sur la nécessité pour ces deux États de « maintenir le dialogue et la coopération ».
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