ROME, Lundi 4 juillet 2011 (ZENIT.org) – « Sans le labeur ‘un pays plus beau qu’avant’ restera un mirage éternel », a déclaré l’archevêque de Kinshasa (RDC), le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, dans l’homélie de la messe pour la journée de l’indépendance nationale, le 30 juin dernier.
En ce 51ème anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, le cardinal Monsengwo a invité les congolaises et les congolais à méditer les paroles de leur hymne national : « Unis par le sort, par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant, dans la paix ». Il a toutefois déploré que depuis 1960, le peuple « ait péché par un grave déficit de labeur ».
Parmi les défauts qui empêchent de « bâtir un Congo nouveau » et « le décollage de l’économie », il a cité la paresse, le divertissement, mais aussi la mauvaise gouvernance, l’égoïsme des gouvernants, l’enrichissement des gestionnaires de la chose publique.
« Paix des cœurs, paix des esprits, paix des sentiments », a souhaité le cardinal Monsengwo durant la messe qui a vu la participation de plusieurs acteurs politiques.
« Nous ne bâtirons jamais ce pays si la tolérancecède la place à l’intolérance ; si la vérité cède le pas au mensonge ; si la haineremplace l’amour dans nos relations », a-t-il ajouté. « Nous ne bâtirons jamais ce pays, si nous ne sommes pas unis, mobilisés autour des mêmes valeurstranscendantes et des mêmes idéaux ».
L’archevêque de Kinshasa a relevé que « l’insouciance d’un peuple peut entraîner l’évasion des richesses nationales aux quatre coins de la planète, sans que lui-même n’en tire profit ». Il a exhorté les gouvernants à pratiquer « la justice distributive, laquelle devrait permettre à tous les Congolais de vivre mieux aujourd’hui et demain qu’hier ».
Enfin, l’ancien président de la Conférence nationale souveraine (CNS) a appelé les congolaises et les congolais ne pas oublier « le rêve et l’espoir » que les pères de l’indépendance fondaient sur la situation économique florissante du Congo de l’époque, et à en faire une réalité.
«Nous le pouvons », a-t-il conclu, à condition que « nous observions la loi et les préceptes de Dieu, en choisissant la vie et non la mort, l’amour et non la haine, le salut et non l’anti-salut ou tout ce qui s’oppose à Dieu ; la transparence et la vérité, et non la tricherie. »
Isabelle Cousturié
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