ROME, Jeudi 26 mai 2011 (ZENIT.org) – L’Alliance pour les Droits de la Vie (ADV) annonce aujourd’hui « prendre acte » de ce que l’association appelle un « revirement éthique opéré par les députés en 2ème lecture » pour la révision de la loi de bioéthique, et « pour éviter les plus graves dérives adoptées par le Sénat en première lecture ». Maintenant l’ADV dit se « mobiliser » pour que « les sénateurs garantissent à leur tour une éthique respectueuse des droits de l’enfant ».
Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie : « Le maintien de l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain représente un symbole fort pour éviter que ce dernier ne se trouve transformé en matériau de laboratoire. Nous comptons sur les sénateurs pour revenir sur leur vote en première lecture ».
L’Alliance regrette cependant « que les dérogations au principe d’interdiction, qui ont été élargies et validées sans limite de temps, ne respectent pas le principe de la dignité qui s’applique, selon notre droit, au commencement de la vie humaine. »
Concernant le diagnostic prénatal, les députés ont « pris conscience », explqiue la même source, « du développement d’une forme d’« eugénisme » et ont tenté d’atténuer le caractère systématique du dépistage des femmes enceintes, sans le supprimer. »
Ces mesures demeurent « très insuffisantes », estime l’ADV qui « regrette que le texte ne contienne pas d’amélioration notable en termes de politique d’annonce du handicap, d’accueil des nouveau-nés handicapés et de communication sur la place que peuvent prendre les personnes handicapées dans la société. »
Enfin, l’Alliance a recueilli en quelques jours plus de 31 000 signatures « pour la protection des droits de l’enfant et contre l’accès de l’assistance médicale à la procréation aux femmes homosexuelles ».
Elle renforcera sa mobilisation dans les prochains jours pour « alerter les sénateurs contre la double discrimination dont les enfants ainsi délibérément conçus seraient victimes : sans espoir de connaître leur père biologique et sans perspective d’être élevés par un couple composé d’un homme et d’une femme ».
Pour Xavier Mirabel : « Si des accidents ou fractures de la vie peuvent séparer les enfants de l’un des parents, rien ne légitime que l’Etat encourage, organise et finance ces situations. Une société fondée sur les Droits de l’Homme ne peut sacrifier le droit des enfants aux désirs des adultes. Il n’y a pas de droit à l’enfant, mais un besoin prioritaire de protection de l’enfant, en raison de sa vulnérabilité. »
Engagée dans « l’accompagnement des souffrances humaines profondes que sont l’infertilité », le handicap ou la maladie, l’Alliance pour les Droits de la Vie est « favorable à tout ce qui contribue à soigner, guérir et soulager ». Une seule condition doit être posée : « le respect de la vie et de la dignité de tout être humain, critère essentiel des choix éthiques de notre société ».