ROME, Mercredi 29 décembre 2010 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a nommé Mgr Gabriel Sayaogo comme nouvel évêque de Manga, au Burkina Faso. Il était, depuis 2009, Administrateur apostolique du diocèse de Ouahigouya et depuis 2010 curé de la paroisse-cathédrale.
Il succède à Mgr Wenceslas Compaoré dont le pape a accepté la renonciation à cette charge pastorale : il avait présenté sa démission il y a un an, selon les dispositions du droit canon, à l’âge de 75 ans. Il assurera le gouvernement du diocèse de Manga, en qualité d’Administrateur apostolique, jusqu’à la prise de possession canonique de son successeur.
Mgr Gabriel Sayaogo a 48 ans – il fêtera son anniversaire le 9 janvier prochain -, il est en effet est né en 1962. Il est l’unique fils de sa famille. Il a été ordonné prêtre en 1991 à Gourcy, son village natal.
De 1997 à 2001, il a poursuivi ses études de Droit canonique à Rome, à l’Université pontificale Urbanienne, obtenant un doctorat en Droit Canon.
Le diocèse compte quelque 600 000 habitants dont plus de 100 000 catholiques, 16 prêtres et 247 religieuses et religieux.
Dans une récente interview, il a confié, à propos de la vie de la communauté catholique au sein d’une majorité musulmane : « Ce que le Christ demande à ses disciples, c’est d’être le sel de la terre et le levain dans la pâte. Nous sommes dans un environnement où nous sommes en petit nombre mais cet environnement ne nous est pas hostile. Musulmans, catholiques, protestants et adeptes de la religion traditionnelle, nous vivons en bonne entente ».
« Ce que nous avons à faire, a-t-il souligné, c’est d’œuvrer à renforcer ces liens de fraternité, d’amitié et de faire sentir à l’homme que l’homme est quelque chose pour l’homme. L’homme a de la valeur pour l’homme. C’est donc révéler le visage humain à l’autre. Nous devons vivre notre foi car il n’ y a pas meilleure manière de témoigner de sa foi que de la vivre. Nous avons les principes de notre religion et nous allons essayer de les vivre pour faire plaisir à notre Dieu et ensuite les vivre pour que les autres nous les voient vivre ».
Anita S. Bourdin
