ROME, Vendredi 10 décembre 2010 (ZENIT.org) – L’assemblée nationale des représentants catholiques de Chine, renvoyée à de nombreuses reprises, puis finalement convoquée du 7 au 9 décembre, a élu jeudi les futurs responsables de la conférences des évêques « officiels » et de l’Association patriotique des catholiques chinois, deux postes restés jusqu’ici vacants.
Selon une dépêche de l’agence AsiaNews, le nouveau président du Conseil des évêques chinois est « Joseph Ma Yinglin, évêque ‘officiel’ de Kunming ». « Mgr Fang Xinyao de Linyi est élu chef de l’Association patriotique ».
Le Conseil des évêques chinois, institution non reconnue par l’Eglise catholique, a également confié la vice-présidence à : Fang Xinyao de Linyi ; Zhan Silu de Mindong (illicite) ; Fang Jianping de Tangshan ; Li Shan de Pékin ; Pei Junmin de Liaoning ; Yang Xiaoting de Yanan ».
La vice-présidence de l’Association patriotique des catholiques chinois a été confiée aux évêques : Ma Yinglin, Guo Jincai, Shen Bin di Haimen, Meng Qinglu di Hohhot ; et aux prêtres : Lei Shiyin de Leshan, Huang Bingzhang de Shantou, Yue Fusheng d’ Harbin ainsi qu’à sœur Wu Lin (de l’Hubei) et au laïc Shu Nanwu de Nanchang.
L’agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères (PIME) fait également savoir que le poste de secrétaire général du Conseil des évêques est revenu à Joseph Guo Jincai, l’évêque ordonné à Chengde, le 20 novembre dernier, malgré l’opposition de Rome.
Dans son discours de clôture à l’assemblée, Joseph Ma Yinglin a souligné que les nouveaux responsables de l’Association patriotique et du Conseil inviteront les catholiques à suivre les principes phares d’indépendance, d’auto-organisation et de démocratie qui guident l’Eglise, pour marcher avec l’Eglise universelle et être témoins de Dieu. Les catholiques, a-t-il ajouté, « pourront écrire un nouveau chapitre sur le travail patriotique de l’Eglise chinoise ».
Dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, Benoît XVI avait très clairement indiqué qu’il n’était pas possible que des institutions d’Etat dictent la conduite des évêques dans la direction de leurs Eglises locales.
Le pape explique dans cette lettre, que « la finalité déclarée de ces organismes de mettre en œuvre « les principes d’indépendance et d’autonomie, d’autogestion et d’administration démocratique de l’Église » est inconciliable avec la doctrine catholique qui, depuis les antiques Symboles de foi, professe que l’Église est « une, sainte, catholique et apostolique » (n. 7).