Le Synode s’inquiète de la crise qui touche la famille au Moyen-Orient

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ROME, Lundi 18 octobre (ZENIT.org) – Plusieurs prélats se sont élevés durant le Synode contre le nouveau visage que prend la famille au Moyen-Orient : des familles moins nombreuses, touchées par le divorce, l’utilisation de moyens de contraception, l’avortement, etc. Conséquence : une chute des vocations religieuses et des jeunes qui s’éloignent de la foi, ont reconnu les évêques en invitant à redonner la « première place » à la famille.

« L’attaque qui vient de l’Occident et de l’influence musulmane contre la famille, la possibilité de divorcer et d’émigrer, la diffusion des moyens de contraception, la légalisation de l’avortement, la planification familiale ou le contrôle des naissances, la diffusion et le business de la pornographie, tout ceci génère une nouvelle vision de la famille », a estimé Mgr Rabban Al-Qas, évêque d’Ammadyya des Chaldéens (Irak).

« Nous observons ici aussi une diminution des familles nombreuses et la domination d’une vision laïciste dans laquelle c’est l’homme qui planifie tout », a-t-il affirmé en regrettant les jeunes qui « ne participent plus aux sacrements ou ne le font que de temps en temps ».

Les Eglises d’Orient sont elles aussi touchées par « l’esprit du monde », a ajouté Mgr Denys Antoine Chahda, archevêque d’Alep des Syriens. « La société dans laquelle nous vivons, dans ce siècle de la globalisation totale, est une société, dans sa majorité, matérialiste, se passant de Dieu et de tout ce qui est spirituel, inculquant aux hommes qu’ils peuvent trouver leur bonheur dans l’argent, le pouvoir et dans les plaisirs de toutes sortes ».

Dans cette société, la famille subit de « nombreux effondrements », a ajouté Mgr Clément-Joseph Hannouche, évêque du Caire des Syriens (Egypte). Les enfants ne « sont pas orientés à la vie de la prière, ni à la fréquentation assidue de l’Église, ni à la participation aux activités ecclésiales ». Mais on sème en eux « le désir du gain rapide – et par n’importe quel moyen – et la recherche de la vie luxueuse accompagnée de la perte des valeurs morales chrétiennes ».

Ces attaques contre la famille sont aussi à l’origine de la chute des vocations religieuses, a ajouté Mgr Mikaël Mouradian, vicaire patriarcal pour l’Institut du Clergé patriarcal de Bzommar (Liban). Parmi les causes invoquées : « La chute de la natalité dans les familles chrétiennes. Les problèmes matériels et moraux auxquels la famille est confrontée. La crise des valeurs. La difficulté à s’engager à long terme. L’émancipation de la femme. La crise de la foi », a-t-il cité.

Et d’inviter à « soutenir la famille ». Elle est « le noyau de la société ». « C’est dans la famille que la personne reçoit sa première éducation humaine et religieuse », a-t-il ajouté. « C’est dans les familles croyantes et pratiquantes que naissent aussi les vocations ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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