La France a 2000 ans d’histoire commune avec l’Eglise, affirme N. Sarkozy

Discours du président français à l’ambassade de France près le Saint-Siège

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 ROME, Vendredi 8 octobre (ZENIT.org) – Le président français Nicolas Sarkozy, en visite au Saint-Siège ce 8 octobre, a évoqué les 2000 ans d’histoire commune entre la France et l’Eglise.

Dans un discours prononcé au cours du déjeuner qu’il a présidé à la Villa Bonaparte, l’ambassade de France près le Saint-Siège, le président français a aussi évoqué la présence des chrétiens en Terre Sainte comme « cruciale pour l’avenir du christianisme ».

Devant le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, et une trentaine de prélats présents à ce déjeuner, Nicolas Sarkozy a rappelé que la France et le Saint-Siège partageaient « un trésor inestimable de valeurs morales, de culture, de civilisation qui sont inscrites au cœur de son identité ».

Il a notamment évoqué les « causes communes » que servent l’Eglise et la République Française : la justice, l’équilibre, la paix et la fraternité. « Pourquoi ne travailleraient-elles pas ensemble ? », a-t-il ajouté en précisant néanmoins que chacune devait travailler avec les « moyens » qui lui sont propres : « Je crois à la distinction du spirituel et du temporel comme un principe de liberté. Je crois à la laïcité comme un principe de respect », a-t-il affirmé.

L’avenir du christianisme en Terre Sainte

A quelques jours de l’ouverture du Synode pour le Moyen-Orient, le président français a aussi voulu souligner le caractère « crucial » pour « l’avenir du christianisme » et pour la « paix » de « la présence des chrétiens en Terre Sainte ».

« Comment croire au dialogue si les chrétiens d’Orient, qui ont toujours été un pont entre les communautés, ne peuvent plus accomplir cette mission ? », a-t-il affirmé. « Comment ne pas voir que le respect de la diversité est la clé de l’avenir d’un Moyen-Orient où pendant tant de siècles toutes les religions et toutes les cultures ont vécu ensemble ».

Un monde gouverné par la spéculation n’est pas viable

Le président français a enfin estimé que l’Église et la République française pouvaient travailler pour « proposer à l’humanité un sort meilleur que celui qui lui semble promis aujourd’hui par l’accumulation de tant de déséquilibres et d’injustices ».

Evoquant la crise financière de 2008, il a rappelé qu’un « monde uniquement gouverné par la rente, la spéculation, l’appât du gain à court terme et, disons-le, par l’égoïsme et le cynisme, n’est pas viable ».

« Réguler la finance pour éviter que la folie spéculative n’entraîne une fois encore le monde au bord du gouffre, en finir avec les paradis fiscaux, taxer les transactions financières pour avoir les moyens d’arracher les pays les plus pauvres à la misère, c’est un impératif moral ! », a-t-il déclaré.

« Lutter contre l’immigration illégale qui produit tant de détresse et de drames, qui prive les pays les plus pauvres de leurs forces vives, c’est un impératif moral ! », a-t-il ajouté.

Et de citer Péguy : « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance (…) Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout ».

« Au milieu des difficultés de toutes sortes, c’est en nous-mêmes d’abord qu’il nous faut faire vivre l’espérance », a-t-il ajouté. « C’est depuis toujours la vocation de la France. C’est depuis toujours la mission de l’Église ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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