ROME, Jeudi 7 octobre 2010 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI défend la place de la presse écrite face aux médias « virtuels », et encourage les journalistes catholiques à maintenir une relation vivante avec le Christ.
Benoît XVI a en effet reçu en audience au Vatican, en fin de matinée, les participants du congrès de la presse catholique organisé à Rome par le Conseil pontifical des communications sociales.
« Dans une société qui voit se multiplier la communication radio-télévisée, la presse écrite doit rester actuelle et efficace », affirme le pape.
Quant à la presse écrite « catholique », le pape affirme sa « responsabilité d’être fidèle à la vérité », « explicitement », ce qui suppose un effort « quotidien ».
Pour le pape, ce qui doit distinguer les journalistes catholiques, c’est la « recherche de la vérité », au niveau personnel et au niveau professionnel, grâce à « des moyens efficaces ».
Plus encore, pour le pape, « les journalistes catholiques doivent sans cesse avoir à coeur leur lien avec le Christ, en qui résident les ressources spirituelles que le monde sous-évalue alors qu’elles sont indispensables ».
Benoît XVI a reconnu le « poids » de plus en plus important de l’image, avec le risque de « se détacher de la réalité en faveur d’un monde virtuel, créant notamment un risque d’indifférence vis-à-vis de la vérité ».
Le pape signale aussi le risque de voir traitée l’image « de façon spectaculaire », au détriment de la « réflexion ». Pour le pape, le danger vient du fait que le « virtuel » s’oppose à « la recherche du vrai ».
Ainsi, le pape parle pour la presse catholique d’une « mission incontournable » : la foi et la communication ont donc un « point commun » du fait de l’interaction entre les médias et le message.
Le pape rappelle en effet que « la Parole » a atteint l’humanité grâce au message écrit de la Bible. Et aujourd’hui, la parole « conserve toute sa valeur », même dans une « civilisation de l’image ».
A propos de la « crise de la foi » qui traverse les sociétés, le pape fait observer que l’on ne peut plus « croire que les valeurs acquises puissent continuer simplement à former l’avenir de l’humanité ».
Il explique que « l’idée de vivre comme si Dieu n’existait pas devient délétère » parce qu’elle produit « un humanisme déshumanisé ». Au contraire, les médias catholiques ont pour mission de « placer en Dieu le plus haut degré de leurs valeurs ».
La presse catholique, a précisé le pape, doit « aider l’homme à se tourner vers le Christ, unique Sauveur, à conserver une vive espérance, afin de vivre dans la dignité et de bâtir un avenir positif ».
Anita S. Bourdin