ROME, Vendredi 1er octobre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous la déclaration que le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a prononcée sur Radio Vatican, en réponse aux propos du Professeur Peter Adriaenssens, ancien président de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, en Belgique, dans une interview à paraître ce samedi. Le Pr. Adriaenssens déclare que devant l’ampleur du problème des abus sexuels dans le monde entier, le pape lui-même aurait dû démissionner.
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Avant tout je voulais exprimer tout notre respect pour le professeur Adriaenssens, pour ce qu’il a fait comme Président de la Commission, pour les rapports qu’il a publiés, et aussi pour les recommandations qui se trouvent à la fin du rapport sur les travaux de la Commission.
Mais je dois dire que nous avons été un peu surpris par ce que nous avons appris en lisant les extraits de l’interview à paraître samedi, car il y a, semble-t-il, une comparaison entre les responsabilités et l’autorité dans l’Église universelle et dans des Institutions qui sont totalement différentes, par leur nature et l’organisation de l’autorité. Cette comparaison ne fonctionne pas, selon notre point de vue, car on ne peut pas comparer le Pape avec le ministre d’un État.
Troisièmement, le Pape a assumé toutes ses responsabilités comme pasteur de l’Église universelle, en donnant une ligne très claire pour affronter le problème des abus sexuels. Pas seulement avec des mots de regrets, qui sont déjà importants, mais aussi avec des gestes, comme l’écoute des victimes, qui est le point de départ pour chaque action correcte dans ce problème, ainsi que l’engagement pour la justice, avec le renouvellement des normes du droit canonique pour juger les coupables, et l’encouragement concret pour toutes les activités de prévention. Cela a été particulièrement évident dans le dernier voyage du Pape au Royaume-Uni, où nous avons eu exactement les trois démarches : les mots de regrets ; la rencontre avec les victimes et l’écoute de leur souffrance, la participation à leur souffrance ; et la rencontre avec les personnes engagées dans la prévention. Et c’est vraiment la préparation de l’avenir.
Donc, le Pape ne doit pas démissionner, il doit continuer à faire ce qu’il fait pour gouverner l’Église, pour nous donner la ligne d’orientation correcte, et c’est à nous naturellement de la mettre en pratique.