ROME, Vendredi 27 août (ZENIT.org) – Dans le message adressé aux musulmans à l’occasion de la fin du Ramadan, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a souhaité que les autorités civiles assurent une « vraie justice » face aux violences interconfessionnelles.
Intitulé « Chrétiens et musulmans : Ensemble pour vaincre la violence interconfessionnelle », le message est signé du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical et de Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du même dicastère. Il a été rendu public le 27 août par le bureau de presse du Saint-Siège.
Tout en souhaitant « la poursuite d’un dialogue toujours plus respectueux et serein », le Conseil pontifical a déploré l’« actualité » du thème choisi cette année, « du moins dans certaines régions du monde ».
C’est pourquoi il a tenu à rappeler quelques-unes des conclusions du Comité mixte pour le dialogue du Conseil pontifical et du Comité permanent d’al-Azhar pour le dialogue entre les religions monothéistes qui avaient choisi ce thème pour leur réunion annuelle (Le Caire, 23 – 24 février 2010).
« Parmi les causes de la violence entre croyants », le cardinal Tauran et Mgr Celata évoquent « la manipulation de la religion à des fins politiques ou autres ; la discrimination basée sur l’ethnie ou l’identité religieuse ; les divisions et les tensions sociales ».
« L’ignorance, la pauvreté, le sous-développement, l’injustice sont encore autant de sources directes ou indirectes de la violence entre les communautés religieuses, mais aussi à l’intérieur d’elles-mêmes », affirment-ils encore avant d’inviter « les autorités civiles et religieuses » à « apporter leur concours » pour mettre fin à ces situations.
Ils exhortent également les autorités civiles à « faire valoir la supériorité du droit en assurant une vraie justice pour arrêter les auteurs et les promoteurs de la violence ! ».
Pour contrecarrer la violence confessionnelle
Pour « contrecarrer la violence confessionnelle et promouvoir la paix et l’harmonie entre les diverses communautés religieuses », le dicastère propose certaines recommandations importantes, comme « ouvrir nos cœurs au pardon mutuel et à la réconciliation, en vue d’un vivre en commun paisible et fructueux ».
Il invite aussi à « reconnaître ce que nous avons en commun et respecter les différences, comme base d’une culture du dialogue » ou encore à la « nécessité de promulguer des lois justes qui garantissent l’égalité fondamentale entre tous ».
« L’enseignement des chefs religieux, mais aussi les manuels scolaires ayant le souci de présenter les religions d’une manière objective, revêtent, au même titre que l’enseignement en général, une importance décisive dans l’éducation et la formation des jeunes générations », soulignent encore les prélats dans ce message en soulignant l’« importance de l’éducation au respect, au dialogue et à la fraternité dans les divers espaces éducatifs ».
