ROME, Mercredi 18 août 2010 (ZENIT.org) – Les préparatifs pour le centenaire de la naissance de Mère Teresa de Calcutta (Skopje, 26 août 1910- Calcutta, 5 septembre 1997) suivent leur cours.
Les congrégations religieuses fondées par la bienheureuse ainsi que les Eglises particulières du monde fêteront cet anniversaire par des célébrations eucharistiques, des veillées de prière, des neuvaines, des symposiums, sous le thème commun « Dieu nous a créé pour des choses plus grandes : aimer et être aimés ».
En guise de préparation, les missionnaires de la Charité et le Centre Mère Teresa de Calcutta ont diffusé un texte qui invite à réfléchir sur la vie de la bienheureuse et sur ce qu’elle a apporté à l’Eglise et au monde.
En prenant exemple sur elle, lit-on dans le document, des personnes de toute croyance ont commencé à expérimenter que seul le don de soi est susceptible de satisfaire le souffle vital présent dans chaque créature : un souffle vital spirituel qui tend au rapport avec Dieu et passe par l’amour de son prochain.
Le texte cite à ce propos le magistère de Benoît XVI dans la Deus caritas est : « Aimer son prochain est aussi une route pour rencontrer Dieu » (n. 16), puisque « dans le plus petit, nous rencontrons Jésus lui-même et en Jésus nous rencontrons Dieu » (n. 15).
Il rappelle également les paroles de Jean-Paul II prononcées dans un discours à l’occasion du troisième anniversaire de la mort de Mère Teresa : « Elle a incarné l’amour que Jésus a indiqué comme signe distinctif pour ses disciples: ‘A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres’ » (Jn 13,35).
Le texte relève par ailleurs le caractère « quotidien » de l’amour de Mère Teresa, un amour alimenté par de petits gestes, des opportunités offertes à tous d’apporter du réconfort aux souffrances, à la solitude, au découragement en tout lieu et toute circonstance, à commencer par sa propre famille, dans l’objectif de transmettre au prochain l’amour de Dieu.
A ses consoeurs, la bienheureuse résumait la vocation universelle à l’amour de la façon suivante : « Nous sommes tous appelés à la perfection de la charité : la sainteté n’est pas le luxe de quelques-uns, mais un simple devoir pour chacun de nous ».
Pour finir, le texte évoque le passage d’un discours prononcé par Benoît XVI le 10 février 2007 lors d’une rencontre avec les Miséricordes d’Italie et les Donneurs de sang : « Au Jugement dernier, affirmait le pape, Dieu nous demandera si nous avons aimé non pas d’une manière abstraite, mais concrètement, par les faits (cf. Mt 25,31-46)… A la fin de notre vie, se plaisait à répéter saint Jean de la Croix, nous serons jugés sur notre amour ».
Née de parents albanais originaires du Kosovo, la bienheureuse sera commémorée le 26 août à Skopje, en République ex yougoslave de Macédoine, par une séance du parlement macédonien, qui sera suivie d’une présentation du Prix national « Mère Teresa ». Dans l’après-midi, une messe solennelle sera présidée à 18h00 en la cathédrale du Sacré-Cœur par Mgr Stanislav Hočevar, archevêque de Belgrade. Une exposition de photos réalisées par l’artiste croate Zvonimir Atietić sera ensuite ouverte à la Maison du Mémorial « Mère Teresa ». Les célébrations en Macédoine se poursuivront jusqu’à la fin de cette année 2010.
En Albanie, un pèlerinage national est prévu en son honneur le 26 août en la cathédrale de Vau-Dejës, dans le diocèse de Sapa, avec une liturgie eucharistique présidée par Mgr Rrok Kola Mirdita, archevêque de Durres-Tirana ; le Nonce apostolique en Albanie, Mgr Ramiro Moliner Inglés et tout l’épiscopat local concélèbreront.
Le Kosovo, qui a proclamé l’année 2010 « Année de Mère Teresa », fêtera la bienheureuse le 5 septembre, jour de sa fête liturgique, lui consacrant une église sanctuaire à Pristina ; la construction de l’église a commencé en 2003 à la demande de l’évêque local, Mgr Sopi, et du président Rugova, et a pris fin sous l’administrateur apostolique actuel du Kosovo, Mgr Dodë Gjergji.
A Rome, le cardinal Angelo Comastri, Vicaire général de sa Sainteté pour l’Etat de la Cité du Vatican, présidera une messe en la Basilique Saint-Laurent in Damaso, à 19h, à laquelle participeront les congrégations religieuses et les communautés de vie contemplative fondées par le bienheureuses présentes à Rome, ainsi que les volontaires, les bienfaiteurs et les personnes reçues dans les couvents romains. La célébration sera précédée de l’inauguration d’une exposition photos intitulée « Bienheureuse Teresa de Calcutta, vie, œuvres, message » organisée au Palais de la Chancellerie.
A l’occasion de sa fête liturgique, les initiatives spirituelles auront lieu en l’église Saint Grégoire au Celio, marquées par une veillée de prière le samedi 4 septembre et une liturgie eucharistique le dimanche 5 septembre, célébrée par le cardinal Ivan Dias, Préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples.
Liturgies et neuvaines sont prévues dans d’autres villes d’Italie (Turin, Gênes, Bologne, Florence, Naples, Reggio Calabria, Palerme, Cagliari) et d’Europe dont Paris, Madrid, Barcelone, Copenhague, Munich.
En Inde, où Mère Teresa est arrivée en 1929 et où elle passé une grande partie de son existence, les célébrations ont commencé le 17 août par une neuvaine dans toutes les paroisses de l’archidiocèse de Calcutta, siège de la Maison Mère des Missionnaires de la Charité, où le centenaire sera ouvert le 26 août par une célébration eucharistique présidée par le cardinal Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi.
A New Delhi, un programme chargé d’initiatives incluant un symposium sur la bienheureuse Mère Teresa et deux spectacles de danse et théâtre est prévu entre les 23 et 31 août, sur initiative de la conférence épiscopale indienne (CBCI) et avec le concours de l’UNESCO.
C’est également à New Delhi qu’aura lieu la commémoration publique de ce centenaire , samedi 28 août, en présence du président indien Pratibha Devisingh Patil. Cette rencontre donnera lieu à la présentation officielle d’une monnaie frappée à son effigie par l’Etat indien, qui a voulu proclamé la journée du 26 août « Journée nationale des orphelins », en signe de reconnaissance à Mère Teresa et à son œuvre auprès des petites victimes de la solitude et de l’abandon.