ROME, Lundi 3 mai 2010 (ZENIT.org) - La Conférence épiscopale de l´Océan indien (CEDOI), a tenu sa XXIVe assemblée du 20 au 28 avril  aux Seychelles. Les trois journées de cette assemblée ont été consacrées à la lecture des signes des temps dans l'Eglise d'aujourd'hui.  

« Nous avons été marqués par la crise qui bouleverse l'Eglise sur le plan international comme dans nos îles et nous avons pris le temps d'écouter ce que l'Esprit Saint nous dit dans ces situations concrètes », soulignent les évêques dans un communiqué à l'issue des travaux.

Présidée par Mgr Maurice Piat, archevêque de Port-Louis, la CEDOI regroupe les évêques des Seychelles, de l´Ile Maurice, de Saint-Denis, dans l´Ile de la Réunion, de Rodrigues, et l´administrateur apostolique des Comores.

Evoquant les questions sacerdotales, le communiqué rappelle les conditions du ministère du prêtre, le vieillissement, la fragilité, la maladie et la pénurie de prêtres, la raréfaction de vocations sacerdotales et religieuses, soulignant que tous ces sujets les « ont beaucoup préoccupés ». 
 
Mais les évêques de l'Océan indien disent aussi se réjouir de « la vitalité » des différentes communautés chrétiennes, de « l´engagement des laïcs, des religieux et des religieuses », du « dévouement» des prêtres, de leur « attachement » à l´Eglise, malgré « les inquiétudes », « la soif » des jeunes et des familles pour mieux vivre une vie chrétienne à la lumière de l´Evangile.  
 
« Dans nos Eglises, des femmes et des hommes osent des paroles d´espérance dans des domaines sociaux, politiques et économiques au nom de leur foi et de leur appartenance à l´Eglise », relèvent-ils. 
 
Parmi tous les sujets abordés, la question de la diminution du nombre des prêtres a retenu leur attention : « Comment faire Eglise avec moins de prêtres alors que nos populations ne cessent de croître ? », s'interrogent-ils. « Comment gérer le présent et le proche avenir pour la mission de l'Eglise avec les prêtres que nous avons ? ». 

« Les épreuves qui secouent l'Eglise nous atteignent personnellement dans notre être de pasteurs, nous qui avons la responsabilité de conduire l'Eglise catholique », ajoutent les évêques de la CEDOI. 

Aussi, disent-ils se sentir « interpellés personnellement entre évêques et prêtres pour discerner les nouveaux chemins sur lesquels », ils doivent s'engager afin « d'être davantage fidèles à la mission aujourd'hui ».  

Car, disent-ils encore, « malgré les houles qui s'abattent sur nous et qui peuvent nous décourager, nous entendons toujours l'appel du Christ à jeter les filets, c'est-à-dire à écouter sa Parole qui nous invite à être créatifs pour une évangélisation renouvelée ».  

Cette situation explique les évêques, concerne tous les baptisés. Aussi ont-ils pris l'engagement d'y réfléchir de manière plus profonde avec les membres du clergé, les diacres permanents, les religieux et religieuses, les personnes consacré(e)s et les laïcs de leurs Eglises.  

« Nous ressentons l'appel et l'urgence à poser des signes pour nos Eglises, notamment dans le domaine des ministères », reconnaissent-ils. 

« Depuis ce qu'a vécu le Christ lui-même dans sa passion et dans sa mort, l'Eglise a connu des crises », rappellent les évêques de l'Océan indien. « Celles-ci, affirment-ils, peuvent être source de purification et point de départ de renouvellement de sa vie et de sa mission ». 

Convaincus qu'à travers l'épreuve actuelle, le Seigneur leur donnera un élan « rajeuni et dynamique », les évêques de la CEDOI ont tenu en même temps à remercier et à encourager la grande majorité des prêtres qui vivent fidèlement leur vocation d'évangélisation.  

Isabelle Cousturié