ROME, Lundi 3 mai 2010 (ZENIT.org) – Le cardinal Walter Kasper a reçu le « Prix Isaïe interreligieux » décerné par le Comité juif américain (AJC, American Jewish Committee, Isaiah Interreligious Award).
Le président de la Commission pontificale pour les relations religieuses avec le judaïsme s’est vu attribuer cette distinction, au terme de la session annuelle de l’AJC, le 30 avril dernier, en raison de « son long engagement dans le dialogue entre juifs et catholiques » et de son « leadership » dans « le progrès de la compréhension entre ces deux fois ».
« Je suis profondément ému, a dit le cardinal Kasper, par cette haute distinction, et je ne peux qu’exprimer ma profonde gratitude à l’AJC pour l’honneur qu’il me fait, en tant qu’Allemand, en tant que théologien catholique et en tant que président de la Commission pontificale pour les relations religieuses avec les juifs ».
Et d’ajouter : « Je suis profondément reconnaissant d’avoir pu contribuer à faire bouger les relations entre nos deux communautés et au processus de guérison des profondes blessures héritées du passé ».
Le cardinal Kasper, âgé de 77 ans (il est né en mars 1933), et également président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a été une personne « clef » pour les relations du Vatican avec les juifs des dernières décennies, explique l’AJC.
Mais pour lui, ce n’était pas tant un « devoir » qu’une « charge impliquant un engagement personnel épanouissant » .
Il a eu un « rôle central », affirme l’AJC, dans l’établissement de relations bilatérales – commencées par Jean-Paul II – entre le grand rabbinat de Jérusalem et le Saint-Siège.
Pour le rabbin David Rosen, directeur de l’AJC pour les affaires interreligieuses, « le cardinal Kasper a fait des déclarations extrêmement importantes concernant l’Eglise catholique et le judaïsme, s’est fermement opposé à tout prosélytisme en direction des juifs, et a été un champion de la lutte contre l’antisémitisme et l’anti-judaïsme ».
Le cardinal Kasper a notamment déclaré que catholiques et juifs sont « embarqués les uns comme les autres dans la vision d’un monde sans antisémitisme et sans anti-catholicisme ».
« Nous nous efforçons, a-t-il encore dit, de faire bouger le monde, en travaillant au bien de nos enfants et des enfants de nos enfants de façon à ce que des atrocités comme l’Holocauste ne puissent plus jamais arriver ».
Anita S. Bourdin