ROME, Mardi 20 avril 2010 (ZENIT.org) - S'il est vrai que jamais un pape n'avait été l'objet d'attaques comme celles auxquelles nous avons assisté ces dernières semaines, il est tout aussi vrai que les réactions de soutien et d'encouragement à l'égard de Benoît XVI ne cessent d'augmenter, venant surtout de chefs de gouvernement, de dirigeants d'associations, de professeurs universitaires, d'intellectuels, d'artistes, de journalistes et de familles.
Une des lettres de soutien à l'Évêque de Rome, véhiculée par un groupe de fidèles catholiques et publiée sur le net http://www.soutienabenoitxvi.com a recueilli, au moment même où nous écrivons, 19.783 signatures, parmi lesquelles celles de très nombreux parents dont le nombre global d'enfants s'élève à 39.666.
En Italie, un appel répercuté par le père Giovanni Cavalcoli et la revue « Riscossa Cristiana » http://www.riscossacristiana.it, a recueilli plus de 500 signatures entre journalistes, professeurs universitaires, professionnels, dirigeants et institutions publiques ou privées.
Un appel à soutenir le pape Benoît XVI, rédigé en revanche par 70 intellectuels, philosophes, journalistes, dramaturges, professeurs universitaires, artistes et diverses personnalités du monde francophone (http://www.appelaverite.fr), a déjà recueilli quant à lui, plus de 31.024 signatures.
Parmi les signataires de cet appel figurent entre autres : Jean-Luc Marion, de l'Académie française, professeur à Paris et Chicago ; le professeur Remi Brague, professeur de philosophie et membre de l'Institut ; l'écrivain Françoise Taillandier ; la philosophe Chantal Delsol (elle aussi membre de l'Institut) ; l'acteur Michael Lonsdale ; le mathématicien - décoré de la médaillé Fields - Laurent Lafforgue ; Claude Bebear, président du conseil de surveillance d'Axa ; Alain Joly, pasteur luthérien ; Bernadette Dupont, sénatrice ; Jacques Arènes, psychanalyste ; Fabrice Hadjaj, essayiste et dramaturge ; Denis Tillinac, écrivain ; Alina Reyes, écrivain ; Henri Tincq, journaliste ; et Jacques Arenes, psychanalyste.
En Italie, en même temps que les manifestations populaires d'affection, le gouvernement italien a exprimé son soutien total au pape, lui souhaitant un « chaleureux bon anniversaire » à l'occasion de son 83ème anniversaire, confirmant sa « solidarité » face à « l'inqualifiable campagne diffamatoire contre l'Eglise et le pape ».
Carlo Casini, président de la Commission pour les affaires constitutionnelles du parlement européen et président du mouvement pour la vie (MpV), a écrit au pape une lettre ouverte qui sera publiée dans le numéro d'avril de « Sì alla Vita », le mensuel du mouvement pour la vie.
Dans sa lettre, Carlo Casini explique : « Il apparaît assez symbolique et très significatif que les dernières attaques récentes contre l'Eglise et contre vous, Saint-Père, arrivent à un moment où Votre voix et celle des évêques, s'est faite particulièrement forte pour proclamer le droit des plus petits et des plus faibles, en particulier ceux des enfants non encore nés ».
Gil Troy, professeur à la McGill et membre actif de la communauté juive, écrit sur « il Sussidiario » du 13 avril : « Je ne pense pas que le mal perpétré par des prêtres responsables d'abus sexuels sur des enfants soit inhérent aux catholicisme. Certes, le Pape Benoît XVI et la hiérarchie catholique devront être à la fois courageux et humbles pour vaincre ce fléau, mais l'Eglise a surmonté mon épreuve du Tikkun ».
« ‘Tikkun', a-t-il précisé, signifie remettre en place, mais implique dans une certaine mesure une réparation : quand une institution ou un Etat commet une erreur, comme il est inévitable que cela se produise étant composés d'êtres humains imparfaits, le jugement doit s'exprimer aussi sur la base des valeurs qu'ils affirment et de leurs capacités à se reformer, pas seulement sur la base des erreurs ou des crimes. Et ces prêtres et leurs complices ont violemment enfreint les valeurs centrales de l'Eglise ».
Dans la presse américaine aussi, qui avait pourtant été la plus critique vis-à-vis du pape à propos de ces affaires de pédophilie chez certains prêtres, beaucoup d'articles lui sont favorable.
L'éditorialiste du New York Times, Ross Douthat, a écrit le 13 avril un article intitulé : « le meilleur pape », où il défend l'intégrité morale et l'histoire de Benoît XVI ».
Hendrik Hertzberg, sur le dernier numéro du New Yorker, dans un article intitulé « Indulgence », reconnaît la grande attention et délicatesse avec laquelle le pape « rencontra personnellement les victimes d'abus sexuels lors de sa visite aux Etats-Unis en 2008 ».
Toujours aux Etats-Unis, le Wall Street Journal a publié le 25 mars un éditorial signé William McGurn, où l'on critique le groupe d'avocats qui cherche à soutirer des millions de dollars de dédommagement à l'Eglise catholique et défend le pape Benoît XVI, le jugeant étranger aux histoires des prêtres pédophiles.
Antonio Gaspari