Témoignage d’un porte-parole de l’Eglise : inviter les journalistes au dialogue

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ROME, Mercredi 28 avril 2010 (ZENIT.org) – Est-il possible aujourd’hui à celui qui travaille dans un bureau de communication de l’Eglise de promouvoir avec cohérence le message chrétien ? Et quelles sont aujourd’hui les principales difficultés rencontrées par un porte-parole de l’Eglise ?

Ce sont les questions posées par Radio Vatican à l’un des porte-parole participants à la rencontre qui leur est consacrée à Rome sur le thème ‘Communication de l’Eglise : identité et dialogue’.

Selon Jozef Kovácik, responsable de la communication pour la Conférence épiscopale slovaque, il faut avant tout « dialoguer » avec les journalistes. « Cela semble aujourd’hui une chose impossible, parce que le journalisme a radicalement changé ces dernières années ». « Mais pour nous, c’est une opportunité. Il ne faut pas s’effrayer, mais chercher avec professionnalisme et patience d’apporter cette information aux journalistes ».

A ses yeux, tout le travail d’un porte-parole de l’Eglise doit se fonder « sur une base humaine ». Il invite donc à « rencontrer très souvent les journalistes ». « Non seulement sur des actualités ‘chaudes’, qui peuvent être négatives pour l’Eglise, mais les rencontrer souvent aussi dans le domaine où ils travaillent, où ils évoluent, parler avec eux pour faire tomber ces préjugés qu’ils ont vis-à-vis de l’Eglise ».

« On peut ensuite parler des thèmes qui sont très importants pour l’Eglise et sur lesquels les journalistes ne sont pas préparés parce qu’il leur manque une formation professionnelle et qu’ils n’ont jamais entendu le langage théologique », affirme-t-il. Il faut donc « avoir la patience d’expliquer les choses importantes pour l’Eglise ».

Aujourd’hui, l’Eglise est « traitée par les médias comme un ennemi », déplore enfin Jozef Kovácik. Il souligne ainsi la nécessité de « tenir compte de la superficialité des journalistes qui ressentent peut-être la pression du temps et de l’information et veulent donc être les premiers ». « C’est une chose qu’il faut affronter et nous ne devons pas en avoir peur », affirme-t-il.

Mais il faut aussi « expliquer patiemment que ce que fait le pape est très important, non seulement pour l’Eglise mais aussi pour la société », observe-t-il enfin en saluant « l’humilité » et la « patience » de Benoît XVI pour expliquer « que ce que l’Eglise offre aux gens est un chemin de liberté et de respect de l’homme ».

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ZENIT Staff

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