ROME, Mardi 30 mars 2010 (ZENIT.org) - Pour faire face aux « incidents désagréables d'intolérance religieuse », le Saint-Siège a invité à favoriser « le dialogue ».

C'est ce qu'a affirmé Mgr Silvano Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions internationales à Genève, lors de la 13e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme sur la lutte contre l'intolérance religieuse, le 23 mars dernier à Genève.

Mgr Tomasi a ainsi invité, au nom du Saint-Siège, à « un meilleur dialogue entre les différentes expressions de foi » ainsi qu'à « une promotion sincère du droit à la liberté de religion dans tous ses aspects » et à « un dialogue franc et ouvert entre les représentants » des différentes religions, comme « la garantie du droit à la liberté d'expression ».

« L'augmentation des exemples de dérision de la religion, le manque de respect pour les personnalités et les symboles religieux, la discrimination et l'assassinat de disciples de religions minoritaires et une considération négative généralisée de la religion dans l'arène publique nuisent à la coexistence pacifique », a-t-il ajouté.

Pour Mgr Tomasi, « ces phénomènes soulèvent des questions politiques et juridiques sur la manière de mettre en œuvre les droits de l'homme et tout particulièrement le droit à la liberté religieuse, qui devrait protéger les personnes dans l'exercice personnel et collectif de la foi et de leurs convictions ».

A ses yeux, la « protection du droit à la liberté religieuse est particulièrement importante parce que les valeurs religieuses sont un pont vers tous les droits de l'homme ». « Ils permettent en effet à la personne de s'orienter vers ce qui est vrai et réel ».

Dans son intervention, le représentant permanent du Saint-Siège à Genève a rappelé que le « respect du droit de tous à la liberté religieuse » ne demandait pas « une totale sécularisation de la sphère publique ni l'abandon de toutes les traditions culturelles ». Tout comme « le respect de la liberté d'expression n'autorise pas le manque de respect pour les valeurs communément partagée par une société en particulier ».

Il a enfin insisté sur le fait que « l'Etat ne peut pas devenir arbitre » ni délibérer « sur des questions théologiques ou doctrinales : ce serait une négation du droit à la liberté religieuse ».