ROME, Mardi 16 mars 2010 (ZENIT.org) – En un mois et demi la pétition européenne en ligne – en allemand et en anglais – « pour un dimanche libre » a récolté plus de 11.000 signatures, avec ce leitmotiv : les enfants ont droit, dans toute l’Europe, à un dimanche avec leurs parents. L’ambition, c’est d’aider l’Union européenne à devenir « la région du monde la plus amie des enfants ».
La pétition s’appuie sur le traité de Lisbonne qui permet aux citoyens de se rassembler autour d’une action.
Elle a été lancée le 11 février par un député allemand, Martin Kastler (EPP-CSU), 35 ans, marié, père de deux enfants, pour protéger le dimanche comme jour de repos dans toute l’Union européenne.
Le slogan de cette campagne présenté le 10 février au parlement de Strasbourg est : « Maman et papa sont à nous le dimanche ».
Pour Martin Kastler, le dimanche, est un jour pour la famille. « C’est le moment, explique-t-il, de montrer qu’en tant que citoyens européens, nous voulons nous engager pas seulement pour les élections européennes, mais aussi d’autres façons ». Il souhaite que la Commission avance vite sur le point des « Initiatives citoyennes européennes », en faveur de « plus de démocratie » en Europe.
« Cette initiative va fortifier la démocratie directe dans l’Union européenne », estime M. Kastler, qui cite à l’appui le Traité de Lisbonne, qui a introduit la possibilité d’une telle initiative, et ce serait la première fois qu’elle est exploitée, pour une « dimanche libre ».
Les personnes désirant soutenir le projet peuvent s’inscrire en ligne sur le site : « www.free-sunday.eu » .
Pour le jeune député allemand, « un dimanche sans travail appartient à notre culture, nous avons besoin d’un temps pour nos familles, et nos relations, pour la société civile et pour la religion : une vie pleine de jours de travail n’est pas très satisfaisante ».
« Le dimanche, insiste-t-il, les parents sont là pour leurs enfants, et les enfants pour leurs parents ». Et vu le vieillissement de la population européenne, il suggère à l’Union européenne de devenir « la région du monde la plus amie des enfants ».
Il y a un an déjà, M. Kastler et quatre autres députés européens avaient introduit au parlement européen une déclaration écrite pour la protection d’un dimanche sans travail en Europe (No. 009/2009) : 261 députés l’avait signée. Hélas, ce chiffre n’atteignait pas les 50 % de voix nécessaires.
Pour Martin Kastler cette nouvelle tentative à de bonnes chances d’aboutir, au-delà des clivages politiques ou sociaux : elle peut être soutenue par chaque citoyen ou organisation européenne.
Anita S. Bourdin