ROME, Mercredi 10 mars 2010 (ZENIT.org) – Le bienheureux Carlo Gnocchi, « génie de la charité chrétienne », représente un exemple lumineux de prêtre pour l’Année sacerdotale, a fait observer ce matin Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI a rencontré quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi lors de la première partie de l’audience du mercredi, qui a eu lieu en la basilique Saint-Pierre. Les organisateurs ont offert à Benoît XVI une relique du P. Carlo Gnocchi (1906-1956), fondateur de l’Œuvre « pour la jeunesse » (« Pro Juventute »), béatifié à Milan le 25 octobre dernier.
Le pape a salué les œuvres gérées par la fondation : « Je salue le pèlerinage promu par la Fondation Don Gnocchi après la récente béatification de cette lumineuse figure du clergé milanais. Chers amis, j’ai bien à l’esprit l’extraordinaire activité que vous déployez en faveur des enfants en difficulté, des handicapés, des personnes âgées, des malades en fin de vie, et dans le vaste domaine des services et de la santé ».
Benoît XVI a rappelé l’origine de cette œuvre : « Grâce à vos projets de solidarité, a ajouté le pape, vous vous efforcez de poursuivre l’œuvre méritoire commencée par le bienheureux Carlo Gnocchi, apôtre des temps modernes et génie de la charité chrétienne, qui, en relevant les défis de son temps, s’est consacré avec sollicitude aux petits mutilés, victimes de la guerre, chez qui il entrevoyait le visage de Dieu ».
Le pape a brossé le portrait de ce prêtre italien : « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l’Evangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable ».
Le pape a souligné l’actualité de ce témoignage sacerdotal en disant : « En cette Année sacerdotale, l’Eglise regarde vers lui une nouvelle fois comme un modèle à imiter. Que son brillant exemple soutienne l’engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l’a reçu, pour l’Eglise tout entière et pour le monde ».
Né en 1902, il avait été ordonné prêtre en 1925, puis il devint directeur spirituel de l’institut des frères des Ecoles chrétiennes, l’Institut Gonzague, de Milan.
Pendant la guerre, il s’engagea comme aumônier sur le front gréco-albanais puis avec les troupes alpines dans la campagne de Russie.
En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s’occupa des blessés.
De retour à Milan, alors en reconstruction, il se consacra tout entier à la Fondation Pro Juventute. Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.
Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n’importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m’appellerait. J’espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C’était ma ‘carrière’, je n’étais sûr d’être digne d’une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. »
Il s’est éteint le 28 février 1956. Et aujourd’hui, la Fondation Don Carlo Gnocchi est à l’avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.
Anita S. Bourdin