L’Osservatore Romano pour une « protection civile » mondiale

Des « casques bleus » humanitaires

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ROME, Jeudi 4 mars 2010 (ZENIT.org) – Une sorte de « protection civile » de l’ONU, c’est ce qu’a demandé le président haïtien, M. René Préval : une initiative qu’un article de L’Osservatore Romano du 3 mars 2010 salue et soutient.

L’article, à la Une, est intitulé : « Après les tremblements de terre en Haïti et au Chili » et sous titré « Les catastrophes à l’époque de la mondialisation ».

Il n’est plus possible, fait observer le quotidien de la Cité du Vatican, en italien, d’affronter de façon épisodique les conséquences des catastrophes naturelles, la « bonne volonté » ne suffit plus pour soulager les populations. Et ce n’est « pas seulement une question de financements adéquats ».

Pour L’OR, « la communauté internationale peut offrir une contribution aussi sous des aspects spécifiques qui sont de la compétence des gouvernements, comme la prévention, la protection de l’environnement, et la sécurité des structures, aspects qui rendent évidents les responsabilités politiques de chaque pays frappé par une catastrophe naturelle ».

Le tremblement de terre du Chili, d’une magnitude de 8, 8 sur l’échelle de Richter – « un des plus violents de l’histoire » – a cependant provoqué des « dommages contenus », par rapport au séisme en Haïti, beaucoup moins violent, ou même à celui de l’Aquila, encore plus modéré, en 2009.

<p>« Les instruments ne manqueraient pas », pour « réduire la dimension énorme des dommages causés par les catastrophes naturelles », souligne le quotidien, et la communauté internationale dispose de moyens techniques suffisants pour affronter les désastres, ou les prévenir, comme, par exemple le système de l’alarme anti-tsunami.

Quel est l’enjeu ? Il faut, répond L’OR, « trouver une volonté politique pour rendre ce patrimoine de connaissances disponible et immédiatement opérationnel en toute circonstance et pour quelque population que ce soit qui ait été touchée ».

C’est ce que le président Haïtien René Préval demande aux Nations Unies : la constitution d’une « protection civile mondiale » des « casques rouges » (la couleur des services des pompiers, et de la Croix Rouge) qui pourraient être mobilisés immédiatement en cas d’urgence. Ce serait une structure permanente de l’ONU à laquelle participeraient des équipes des différents pays membres, selon des protocoles devant garantir l’efficacité et la coordination des interventions.

Côté prévention, le rôle de cet organisme de l’ONU serait de former des spécialistes et de sensibiliser les citoyens, de diffuser, dans tous les pays, surtout les plus pauvres, les technologies les plus avancées, et améliorer les réponses aux urgences, notamment dans le domaine de l’informatique et des télécommunications.

Enfin, L’OR fait observer que la privatisation des services de secours constitue un risque, une « vulnérabilité », du système : « La complexité des services de l’époque moderne – surtout en cas d’urgence – sollicite, par conséquent, l’attention et des interventions publiques, au niveau national et international ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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