Interviewé par téléphone par Radio Vatican, le 1er mars, le haut prélat a évoqué la difficulté rencontrée par les secours alors que « l’hiver commence à arriver » dans le pays.
Le tremblement de terre au Chili a fait plus de 700 morts, sans compter les personnes disparues. « Mais le bilan semble destiné à grandir tant il y a de rage et de désespoir à Concepción, épicentre du séisme, où les scènes de pillages et d’agressions ont continué toute la nuit », affirme Radio Vatican.
Actuellement, « les secours ont principalement pour objectif d’aider près d’un million de personnes qui n’ont plus d’habitations ou dont les maisons ont été très abîmées ».
« L’Eglise, évidemment, cherche à répondre aux besoins de première nécessité des gens », a affirmé le nonce apostolique. « Pour le reste, on sait peut de chose parce que nous n’avons même pas Internet : nous lisons seulement les journaux ».
Les religieux et les missionnaires « sont sûrement au travail, mais nous n’avons que des nouvelles très fragmentaires parce que là où le tremblement de terre a le plus touché, les moyens de communication ont tous sauté », a-t-il insisté. « Cela nous empêche de savoir comment vont les choses ».
« Je sais que des évêques ont commencé à faire le tour de leurs paroisses, de leurs églises », a-t-il expliqué. « Jusqu’à maintenant, je n’ai eu aucune nouvelle ni de prêtres, ni d’évêques victimes de ce tremblement de terre si fort qu’il a été ressenti dans sept régions du pays ».
Evoquant les épisodes de pillages, Mgr Pinto a confirmé les nombreuses « arrestations » qui se sont déroulées dans les villes les plus touchées.
Soulignant enfin l’appel lancé par Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus, le 28 février place Saint-Pierre, il a rappelé combien « cette intervention du Saint Père aura certainement réjoui beaucoup de personnes, parce que la religiosité est forte, particulièrement dans les familles qui vivent dans les zones rurales ». « Cette intervention encourage beaucoup, à commencer par les évêques, les prêtres et les religieux si nombreux qui se trouvent sur le territoire », a-t-il conclu.
Marine Soreau